Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Les titulaires du minimum vieillesse en état de santé précaire

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 27/01/2014

0 commentaires

Une étude menée sur l’Ile de France confirme que l’inégalité sociale est une perte de chance sanitaire

Faut-il s’en étonner, les titulaires du minimum vieillesse ont une santé plus précaire que celle des autres personnes de plus de soixante ans ?
Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le service des études du ministère de la santé et des affaires sociales, publiée lundi 17 janvier 2014, montre que la moitié (47%) des allocataires du minimum vieillesse affirme être en mauvaise santé, contre moins de 20% pour les personnes âgées de plus de 60 ans.
Sur 1.400 personnes titulaires du minimum vieillesse interrogées, « la moitié d’entre eux s’estiment en mauvaise santé et beaucoup sont gênés dans leur vie quotidienne, en particulier pour les déplacements. Enfin, la plupart ont des contacts réguliers avec leurs proches, famille ou amis, mais un peu moins d’un sur cinq se sent isolé » indique l’étude.
Compte tenu de la faiblesse de leurs moyens financiers, ces nouveaux pauvres âgés renoncent à consulter le médecin. Outre de faibles pensions, la moitié des allocataires ne disposent d’aucun patrimoine alors que ce dernier est largement répandu au sein des personnes de plus de 60 ans. La plupart sont locataires de leur logement, le plus souvent dans le secteur HLM.

Près d’un sur cinq est logé ou hébergé par un tiers, en général par la famille. Les allocataires sont confrontés à une situation financière difficile, qui se traduit par des privations dans de nombreux domaines. Certains ont recours à l’endettement et aux économies pour financer leurs dépenses quotidiennes.

Ces résultats sont à mettre en relation avec l'étude publiée par l'Observatoire régional de santé (ORS) d'Ile-de-France intitulée "Etat fonctionnel des personnes âgées vivant à domicile en Ile-de-France - Prévalences et inégalités face à la perte d'autonomie". L'étude montre en effet que la perte d'autonomie ne frappe pas au hasard, mais plutôt au sein de catégories socio-professionnelles défavorisés.

L'étude montre qu'en Ile-de-France, les ouvriers et employés âgés de 60 ans et plus souffrent quatre fois plus souvent de limitations motrices sévères que les cadres et les professions intermédiaires. Ils sont aussi dix fois plus nombreux à combiner trois limitations sévères.

Télécharger l'étude de la Drees : Les allocataires du minimum vieillesse : parcours et conditions de vie
Partager cet article

Sur le même sujet