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Les personnes malades s'entraident dans des résidences services à Londres

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/02/2014

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La Fondation Médéric Alzheimer signale dans sa revue de presse du mois de février une initiative fort intéressante : celle de personnes malades britanniques, qui dans leur résidence service, ont décidé de s'entraider.

"À Londres, le bailleur social Housing 21 développe des services de soutien individualisés dans ses résidences services, qui proposent chacune entre trente-cinq et quarante appartements d’une ou deux pièces. En partenariat avec la Fondation de santé mentale et avec le soutien financier de la Fondation Joseph Rowntree, trois groupes de soutien aux personnes atteintes de démence, aux premiers stades de la maladie, ont été mis en place. Les participants ont appris des stratégies et compétences pratiques pour accroître leur autonomie dans la vie quotidienne, surmonter la perte de mémoire, améliorer leur bien-être et préparer l’avenir. Cette approche positive, en groupe, avec les pairs, a permis aux participants de s’organiser pour conserver la maîtrise de leur situation et profiter de la vie. Chaque groupe, animé par un facilitateur expérimenté, s’est réuni une fois par semaine durant six semaines.

Après six mois, les groupes avaient l’intention de continuer par eux-mêmes ou avec un soutien local. Chaque semaine, un thème ou une activité différente était proposée : écriture créative, manière de se souvenir du temps, les lieux et les gens, la résolution de problèmes et le maintien en bonne santé pour aider à garder l’esprit actif. Une évaluation qualitative et quantitative à neuf mois a été possible pour deux groupes sur trois, l’attrition et la progression de la maladie a empêché de le faire pour le troisième groupe. Les participants ont réellement apprécié le groupe, et leur bien-être général (mesuré sur l’échelle sWEMWBS) s’est amélioré.
Les participants ont apprécié les activités différentes chaque semaine, la possibilité de connaître les autres personnes du groupe, qu’ils considèrent comme des amis, et l’approche chaleureuse du facilitateur. Plusieurs participants ont appris de nouvelles techniques pour se rappeler des choses de leur vie quotidienne. Participer à un groupe n’a pas d’effet sur le fonctionnement physique.

Pour Lauren Chakkalackal, de la Fondation de santé mentale, qui a évalué le projet, les occupants des résidences avec services sont souvent très fragiles physiquement et mentalement. Parfois, le personnel peut être débordé et ne s’occuper que des besoins physiques des résidents, en ignorant leurs besoins psychologiques, spécialement ceux liés à la solitude et à l’isolement. Il apparaît que de nombreuses personnes vivant dans ce type d’hébergement peuvent avoir une démence probable, mais non diagnostiquée. Ces personnes peuvent ne pas être remarquées par le personnel qui ne sait pas reconnaître les signes de la démence. Par conséquent, les résidents peuvent ne pas avoir le soutien dont ils ont besoin. Le diagnostic en temps opportun est nécessaire si l’on veut maximiser le soutien disponible à domicile. Les propriétaires devraient penser à offrir des activités plus diverses que le bingo pour répondre à la solitude et à l’isolement des locataires. Les groupes d’entraide répondent à leurs besoins psychologiques, sociaux et émotionnels. »

Sources : Chakkalackal L. Housing Learning and Improvement Network. Doing it for ourselves: Self-help groups for people with dementia living in extra care housing schemes. Case study n°80. Décembre 2013.
www.housinglin.org.uk/_library/Resources/Housing/Practice_examples/Housing_LIN_case_studies/HLIN_CaseStudy80_Self-helpDementia.pdf (texte intégral).
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