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Aidants, malades : s'appuyer sur l'expérience pour mieux accompagner

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/04/2016

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Aidants et personnes âgéesToutes les connaissances ne s’acquièrent pas sur les bancs de l’école. Malades, personnes handicapées, aidants développent de nouvelles compétences liées à leurs situations particulières : ces savoirs de l’expérience sont-ils moins légitimes que les savoirs théoriques ? Plusieurs initiatives démontrent qu’au contraire, ces connaissances viennent compléter celles des professionnels…

Depuis 2012 par exemple, les parrains et marraines aidants de l’association Avec nos proches apportent conseils, écoute et soutien à tous les aidants qui les contactent par téléphone (au 01 8 472 9 472).

Souvent, les appelants ne savent plus vers qui se tourner, d’autant que notre société peine encore à reconnaître et à comprendre ce que vivent les aidants.

Chantal, dont la mère de 91 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer, témoigne sur le site : « Je suis paumée, et je voudrais bien des conseils venant de personnes qui ont vécu, ou qui vivent, cette situation ».

Dans le même esprit, La Compagnie des Aidants offre un véritable espace d’entraide, un réseau social entre aidants.

En Essonne, l'association Espace Singulier a quant à elle développé un réseau constitué d'anciens aidants, expérimentés et formés, pour soulager les autres aidants (accompagnement, répit...).

Une expérimentation en demi-teinte

Depuis 2010, ces savoirs de l’expérience sont même reconnus par un diplôme expérimental, dans le domaine de la psychiatrie cette fois.

Dans les régions Nord/Pas-de-Calais, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, les anciens patrients qui le souhaitent peuvent passer un diplôme universitaire pour devenir « médiateurs de santé/pairs ».

Un nouveau métier pas toujours bien vu des soignants, souligne un reportage du Nouvel Obs. En 2012, les syndicats d’infirmiers ont même sommé le ministre de la Santé d’alors, Xavier Bertrand, de mettre fin à l’expérimentation.

Pourtant, grâce à leur passé, leur expérience, ces médiateurs d’un nouveau genre réussissent à créer un lien différent, complémentaire avec les patients.

Des patients experts

Le soignant n’est plus au cœur du système, le patient a aussi un rôle à jouer. S’appuyant sur cette idée, le professeur Catherine Tourette-Turgis a fondé en 2009 l’université des patients à Paris. Elle propose plusieurs formations (DU, master, doctorat…) suivis par des soignants comme des malades atteints de pathologies chroniques. Depuis, deux autres universités des patients ont ouvert leurs portes à Marseille et Grenoble. Au total, une centaine de malades y ont été formés.
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