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Comprendre les fragilités

Alzheimer : vivre ensemble pour vivre mieux

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/04/2016

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En Suisse comme en France, deux initiatives de colocation rassemblant des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer semblent prometteuses… Les résidents y sont chez eux, participent à la vie quotidienne, y vivent leur vie sans réveil ni programme, dans le respect des envies de chacun.

La première maison des Crolles a ouvert en février. Habitée par de jeunes malades (moins de 65 ans au moment de leur entrée), elle est conçue comme un vrai lieu de vie, où les goûts, les choix de vie, la liberté d’aller et venir sont respectés. Les résidents sont accompagnés par des professionnels, mais qui viennent y travailler comme au domicile de la personne.

Maison carpe diem

Le concept repose sur un exemple québécois, la maison Carpe Diem, pensée pour offrir un cadre qui se rapproche le plus possible du milieu familial. Tant qu’ils le peuvent, les résidents y vivent en toute autonomie.

Et ça fonctionne. « L’approche Carpe Diem privilégie la dimension humaine, qui permet de maintenir une plus grande autonomie, en misant sur l’accompagnement, le respect et en faisant confiance aux capacités des personnes qui vivent avec la maladie. » (extrait du documentaire «Alzheimer, jusqu’au bout la vie», réalisé par Laurence Serfaty).

En Suisse, le projet de colocation pour les malades d’Alzheimer est né il y a deux ans à l’initiative de l’association Alzheimer Suisse. A Topaze (Orbe), six femmes partagent un appartement, épaulées par des accompagnants non-médicaux.

Comme dans une colocation classique, elles participent au fonctionnement de la maison, selon leurs envies (cuisine, rangement, vie sociale…).

Et le premier bilan est particulièrement positif : « leur état de santé s’est stabilisé malgré la progression de la maladie, et on a remarqué qu’elles avaient besoin de moins de soins. Toutes les colocataires ont également pris du poids, se nourrissant mieux, ce qui est un signal encourageant», commente Nicole Gadient, collaboratrice scientifique auprès de l’association Alzheimer Suisse, dans un reportage publié par le journal suisse 24 heures.

Une deuxième colocation, Rubis, vient d’ouvrir à Yverdon. Deux personnes y habitent pour l’instant mais d’autres colocataires ne tarderont pas à les rejoindre.

A Crolles, la pendaison de crémaillère est programmée pour le 30 avril. Et une seconde maison doit ouvrir ses portes en juin.

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