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Etre aidant, être aidé

Dossier : les solutions de répit pour les aidants

Auteur Rédaction

Temps de lecture 4 min

Date de publication 28/04/2016

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Le point sur les accueils de répit

Besoin de souffler quelques jours, de prendre quelques heures pour vous occuper de vous ? Il existe aujourd’hui différentes formules pour vous offrir un peu de répit, indispensable pour votre santé comme pour le bien-être de votre proche. Le point dans ce dossier.

L'idée fait progressivement son chemin en France : l'aide aux aidants familiaux devient un élément central du soutien à domicile des personnes âgées dépendantes. Pour préserver leur santé, les aider à retrouver un second souffle, le gouvernement l’a même inscrit dans la loi, en créant une aide – certes limitée – au répit, d’un montant de 500 euros par an.

Pour quelques heures : l’accueil de jour

Autonome ou rattaché à une structure telle qu'une maison de retraite ou un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, il permet d’accueillir des personnes âgées vivant à domicile pour une ou plusieurs journées, voire demi-journées par semaine.

Chaque personne y bénéficie d’un projet individualisé de prise en charge, avec des activités adaptées (ateliers mémoire, revue de presse, jardinage, activité physique…).

Les tarifs varient d’un accueil de jour à l’autre selon les financements accordés par le département, l'assurance maladie et autres soutiens. En tant que structure médico-sociale, il est en grande partie à la charge de la personne malade elle-même, avec éventuellement financement par l'APA.

L’accueil se fait généralement du lundi au vendredi, parfois au samedi et au dimanche, de 9 heures à 17 heures. Certains accueils en EHPAD commencent donc à proposer des horaires élargis, des petits-déjeuners ou une toilette aux malades (le matin) et un dîner (le soir).

Pour trouver un accueil de jour, adressez-vous au Centre communal d’action sociale (CCAS) de votre mairie, à l’assistante sociale de l’hôpital local.

Des solutions pour quelques jours

Les séjours de vacances

Comme indiqué dans notre dossier de la semaine dernière, il est possible de partir en vacances avec la personne que vous aidez dans des conditions adaptées à sa situation.

Mais elle peut également partir seule et, dans ce cas, elle est prise en charge par des accompagnants professionnels (soignants, et parfois stagiaires ou bénévoles).

Ces séjours se déroulent dans des hôtels, des maisons familiales de vacances ou encore en gîte rural.

Ils sont très développés et bien organisés pour les malades d’Alzheimer et leurs familles. L’initiative tend à se développer pour les autres dépendances mais la pratique reste encore trop marginale.

Pour connaître la liste des séjours possibles, renseignez-vous auprès des CLIC, des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et des associations (France Alzheimer…).

Le baluchonnage, ou relayage à domicile

Solution de répit en domicile, le baluchonnage consiste à relayer l’aidant pour une durée de plusieurs jours.

Il est remplacé auprès de son proche en perte d’autonomie par un professionnel formé, qui va jouer au quotidien le même rôle que lui. Il ne prendra par exemple pas en chargé les tâches assurées par une aide à domicile.

En revanche, à la fin du séjour, il fera un compte rendu à l'aidant, avec des conseils spécifiques.

Pour quelques semaines ou plus

L’accueil temporaire en maison de retraite

Sa durée maximum est de six mois. Pendant son séjour, votre proche bénéficie des mêmes services d’une maison de retraite classique (repas, logement, entretien…) mais attention, les établissements d'accueil temporaire ne sont pas toujours médicalisés.

L'entrée d'une personne âgée en établissement à titre temporaire ne peut avoir lieu sans la signature préalable d'un contrat. Il est recommandé d'en lire attentivement les différents articles. La personne âgée doit également se faire communiquer le règlement intérieur. Mieux vaut visiter l'établissement auparavant, et parler avec le personnel avant de s'installer.

Le prix de journée peut varier du simple au triple en fonction de la qualité des prestations. Il est entièrement à la charge du résident, sauf s'il bénéficie de l'aide sociale départementale, ou d'une aide financière des organismes d'aide au logement ou des caisses de retraite. L'allocation logement, attribuée sous conditions de ressources, peut être demandée. Elle sera maintenue si elle a été accordée auparavant

A noter : il faut parfois réserver longtemps à l'avance.

Où s'adresser ?
Auprès de votre CLICou de votre centre communal d'action sociale (CCAS).
Vous pouvez aussi retrouver les places disponibles sur le portail de l'accueil temporaire et des relais aux aidants.

Les accueillants familiaux

Ils accueillent les personnes âgées à leur domicile, de manière temporaire (en cas d’absence des proches), à temps partiel (une semaine par mois par exemple) ou permanente.

Les personnes accueillies sont "nourries, logées, blanchies" et accompagnées quotidiennement en contrepartie d’un salaire, d’un loyer et de remboursements de frais. Concrètement, il faut compter entre 36 € et 56 € par jour.

Les accueillants familiaux sont agréés et contrôlés par le Conseil départemental. Les agréments sont délivrés pour l’accueil permanent ou intermittent d’une à trois personnes.

Retrouvez plus de détails sur les accueillants familiaux dans notre article qui leur est consacré ou sur le site de Famidac, l'association des accueillants familiaux et de leurs partenaires.

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