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Sciences et santé des personnes âgées : peut-on tout prédire ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 27/02/2017

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Gros plus sur deux avancées scientifiques récentes qui ont pour ambition de prédire la perte d’autonomie des personnes âgées, et donc d’y répondre avant même qu’elle ne survienne.

Des pieds…

Marjorie SkubicMarjorie Skubic (photo ci-contre) est professeure à l’université du Missouri (Etats-Unis), et dirige un centre de recherche spécialisé dans les technologies dédiées aux seniors.

Elle a développé un dispositif permettant de prédire les chutes, plusieurs semaines avant qu’elles n’arrivent.

Un système de caméra enregistre les mouvements de la personne à son domicile, et analyse sa façon de se déplacer.

Quand il observe un ralentissement de la marche et un rétrécissement du pas, il prévient le service d’aide à domicile qui adapte ses interventions en conséquence.

En effet, explique l’université du Missouri, une perte de vitesse de 2,54 cm par seconde multiplie par quatre le risque de chute dans les trois prochaines semaines, tandis qu’un pas qui rétrécit l’augmente de 50,6 %.

Selon les résultats publiés par la chercheuse, l'utilisation du système permet de rester plus de deux années supplémentaires chez soi.

Le point fort du dispositif ? Pas besoin d’y penser, il travaille tout seul. Mais encore faut-il accepter d’être filmé en permanence.

… à la tête

Sciences et santé des personnes âgées : peut-on tout prédire ?Pendant ce temps, en France, des chercheurs planchent sur un modèle numérique de cerveau pour anticiper la survenue de la maladie d’Alzheimer, rapporte Sciences et Avenir.

Développé par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à Paris, le projet a pour objet de détecter la maladie dans sa phase asymptomatique, qui peut durer 10 à 15 ans.

Ce cerveau numérique s’appuie sur les données provenant de près de 2000 patients. Il faudra ensuite le personnaliser grâce à des outils mathématiques qui restent à développer.

A terme, il pourrait équiper les cabinets des spécialistes, qui pourront conseiller les patients concernés sur les mesures de prévention à prendre pour retarder l’apparition des premiers symptômes.

Et les patients, justement, dans tout ça ? Est-il souhaitable de savoir qu’on va développer la maladie alors qu’il n’existe pour l’instant aucun moyen de la guérir ? Et si le modèle n’est pas fiable à 100 % ? Les chercheurs sont conscients de ces questions éthiques qui se posent.

Peut-être que d’ici l’arrivée de dispositifs de prédiction totalement opérationnels, les patients seront consultés sur leurs attentes, leurs rapports à ces technologies, comme la Haute autorité de santé commence à le faire…
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