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Comprendre les fragilités

Dossier : ménopause et maladie d'Alzheimer

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 20/03/2017

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Bouleversement physiologique majeur, la ménopause et le déficit d’œstrogènes qui en découle peut avoir des conséquences importantes sur la santé des femmes. Quelles sont-elles ? Le traitement hormonal substitutif est-il recommandé ? Eléments de réponse dans ce dossier.

Les femmes françaises sont ménopausées en moyenne à 51 ans. Cette ménopause peut survenir plus tôt (autour de 40 ans) ou plus tard (après 55 ans), mais dans tous les cas, elle entraîne des modifications d’envergure sur le corps des femmes.

Hausse de la tension artérielle, régulation des lipides perturbée (production de mauvais cholestérol), contrôle du diabète moins performant, accumulation de graisse abdominale… Autant de troubles induits par la ménopause qui influent sur le risque de maladie d’Alzheimer.

En effet, rappelle le professeur Florence Pasquier, neurologue au CHRU de Lille, l’hypertension, le diabète, l’hypercholestérolémie, le surpoids chez la femme, mais aussi les cardiopathies, l’alcool et le tabac constituent autant de facteurs de risques.

Alors, faut-il opter pour un traitement hormonal de substitution ?

Oui, répond le docteur Gabriel André, gynécologue-obstétricien à Strasbourg, puisqu’il agit sur tous ces facteurs en compensant le déficit d'oestrogènes.

Mais attention, le traitement doit être pris dans les cinq ans suivant la ménopause, dans les 10 ans au plus tard : plus tard, son rôle préventif n’opère plus et l’apport d’hormones peut au contraire être nocif.

Et ce quel que soit l’âge de survenue de la ménopause.

Si le rôle protecteur des œstrogènes contre les troubles cardio-vasculaires - mais aussi l’ostéoporose - est avéré par différentes études scientifiques, il est aussi très probable contre la maladie d’Alzheimer, à condition de respecter la fenêtre de tir des cinq ans, dix ans maximum, souligne le docteur André. Des études récentes tendent aussi vers cette conclusion.

Rappelons cependant que le traitement hormonal de substitution peut augmenter le risque de cancer du sein après 5 ans de prise.

Le choix de le prendre ou non doit donc être une décision individuelle, prise en lien étroit avec son gynécologue ou son médecin traitant.

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