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Monique Pelletier, ancienne ministre, appelle les vieux à s'indigner

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 24/04/2017

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Oui, la révolution démographique est en marche : en 2050, sur 70 millions de Français, un sur trois sera âgé de plus de 60 ans. Et 5 millions de nos concitoyens auront plus de 85 ans. Pourtant, les personnes âgées restent les grandes absentes des programmes de candidats à la présidentielle. Ou alors, elles sont présentées comme une charge, un problème. Un constat qui fait bondir Monique Pelletier, avocate et ancienne ministre, membre honoraire du Conseil constitutionnel.

Monique PelletierLe vieillissement n’est pas une maladie. A l’heure actuelle, seuls 10 % des plus de 80 ans perdent leur autonomie. Les autres, ceux qui restent actifs malgré des difficultés inhérentes à l’âge, sont invisibles, observe l’ancienne ministre. Et de fait, très peu de propositions des candidats les concernent (les propositions au sujet de la prise en charge de la prise en charge de la perte d'autonomie étant elles aussi réduites à portion congrue).

« Pourquoi les exclure ? Pourquoi passer sous silence les mille services qu'ils rendent ? Animation de clubs de sport, de loisirs, d'associations culturelles ; aide aux jeunes dans leurs recherches d'emploi et de formation. Sans compter la garde des enfants, auxquels ils consacrent un nombre d'heures considérable ! La société profite de cet apport mais ne leur propose rien, sinon une vie amoindrie », s’interroge Monique Pelletier dans une tribune publiée le 17 avril dans le Journal du dimanche.

Elle déplore notamment une société inadaptée aux personnes qui avancent en âge, où il devient difficile de se déplacer, de communiquer, d’habiter où on le souhaite, bref, où les droits des « vieux » sont restreints.

Et plaide pour une meilleure prise en considération de ces problématiques, de même que celles des aidants, par nos futurs gouvernants. Car, conclut-elle, « candidats d'aujourd'hui, électeurs, nous serons tous "vieux" demain. Réveillons-nous ».

Lire la tribune de Monique Pelletier dans le JDD
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