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Méditer pour aider et bien vieillir

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 18/12/2017

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Etude Inserm

Des chercheurs de l’Inserm basés à Caen et Lyon suggère que méditer aiderait à bien vieillir (et bien aider). Réduction du stress, de l’anxiété, des émotions négatives et des problèmes de sommeil qui ont tendance à s’accentuer avec l’âge, la méditation pourrait réduire ces effets néfastes sur le cerveau et avoir un effet positif sur le vieillissement cérébral.

Agir sur les actions néfastes pour le cerveau
médiation aidantLes scientifiques constate avec l'âge une diminution progressive du volume cérébral, du métabolisme du glucose qui entraînent un déclin des fonctions cognitives.

Ces changements physiologiques peuvent être exacerbés par le stress et une mauvaise qualité du sommeil, véritables facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer. Ces facteurs de risques concernent aussi les proches aidants de personnes âgées fragilisées.

Etude scientifique de l'impact de la méditation contre le stress et pour un meilleur sommeil


Les chercheurs de l'Inserm ont étudié 73 personnes âgées de 65 ans en moyenne. Elles ont passé des examens d’imagerie cérébrale (IRM, TEP/PET ou Pet Scan).

Parmi ces personnes, les « experts en méditation » (avec 15 000 à 30 000 heures de méditation à leur actif) présentaient des différences significatives au niveau de certaines régions du cerveau.

« Nous les avons sélectionnés car ils pratiquent la méditation selon différents courants traditionnels bouddhistes ce qui nous permet d’avoir un panel représentatif », explique Gaël Chételat, chercheuse Inserm et première auteure de ces travaux.

Les chercheurs ont comparé le fonctionnement de leur cerveau à celui de 67 témoins qui ne méditent pas, âgés eux aussi en moyenne de 65 ans. Un groupe plus large de 186 personnes âgées de 20 à 87 ans a également été inclus pour évaluer les effets classiques du vieillissement sur le cerveau et mieux comprendre les effets particuliers de la méditation.

Des différences significatives ont été mises en évidence au niveau du volume de la matière grise et du métabolisme du glucose. Le cortex frontal et cingulaire et l’insula des personnes pratiquant la méditation étaient plus volumineux et/ou avaient un métabolisme plus élevé que celui des témoins, et ce, même lorsque les différences de niveau d’éducation ou de style de vie étaient prises en compte.

« Les régions cérébrales détectées avec un plus grand volume ou métabolisme chez les personnes pratiquant la méditation sont spécifiquement celles qui déclinent le plus avec l’âge », précise Gaël Chételat.

Résultats à conforter


Publiés dans la revue Scientific Reports, ces résultats d’une étude pilote sont à confirmer par des observations sur des échantillons de personnes plus grands. Des études à venir doivent permettre de comprendre quels sont les mécanismes qui permettraient à la médiation d’avoir cet impact positif sur le vieillissement cérébral.

Les chercheurs auteurs de cette étude se sont vus attribuer un financement de 6 millions d’euros par la Commission européenne pour mener à bien un projet de plus grande envergure sur le bien vieillir "Silver santé study".

Ce projet permettra de mieux comprendre les facteurs de vie qui déterminent le bien vieillir, et de tester les bienfaits d’entraînements mentaux à la méditation ou à l’apprentissage de l’anglais sur le bien-être et la santé mentale des seniors. Il est coordonné par l’Inserm (Gaël Chételat, U1237, Caen) et regroupe dix partenaires dans 6 pays européens (la France, la Suisse, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne). Les premiers résultats devraient être connus en 2019.

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