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Comprendre les fragilités

Fin de vie : mieux accompagner les derniers jours

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 16/04/2018

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Avis du Cese

Un avis du conseil économique, social et environnemental (Cese) ce 10 avril relance les débats autour de la fin de vie et de l'évolution de la loi Claeys-Léonetti jusque parler de suicide assisté et d'euthanasie. Or "donner la mort n’est pas un soin", rappelle la Société Française des soins palliatifs.
Et comme personne ne veut mourir dans l'indignité, gageons que notre pays s'engage vraiment à regarder en face l'accompagnement de la toute fin de vie.

Une loi encore mal connue selon le CESE


avis du cesePendant cinquante pages, l'avis du Cese explique que la priorité est d’appliquer cette loi, c'est-à-dire :

  • renforcer les services de soins palliatifs partout sur les territoires pour corriger les inégalités d'accès à ces services (ndlr. voir l'atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France).
  • affirmer le pouvoir décisionnel de la personne avec les directives anticipées rendues opposables par la loi Claeys-Leonetti.
  • prévenir l'acharnement thérapeutique (via ces directives et leur défense par la personne de confiance).
  • renforcer l'accès à la sédation profonde prévue par la loi.
  • reconnaître le rôle des proches aidants, des associations.

La première préconisation de l'avis est de lancer une campagne d’information et d’appropriation de la règlementation en vigueur en matière de droits de la personne en fin de vie et des modalités d’exercice de ces droits (notamment les directives anticipées et la personne de confiance). L'avis préconise de déclarer l’accompagnement de la fin de vie «Grande cause nationale» en 2020.

Pour autant fait-il réviser la loi ?


La nécessité d'une éventuelle révision divise les membres du Cese. Cette demande répondrait aux "situations encore sans réponse, qui suscitent une forte demande sociétale" (portée notamment par l'ADMD, ndlr). Le dissensus n'empêche pas le Cese de préconiser d'ajouter aux droits aujourd'hui reconnus "de recevoir, dans des conditions strictement définies, une sédation profonde explicitement létale". Il ajoute une "clause de liberté de conscience permettant à toute personne, quelle que soit sa profession, de refuser de participer sous quelque forme que ce soit, à la prescription, la dispensation ou l’administration d’une médication expressément létale."

Participez au débat éthique


La question de la qualité de l'accompagnement de la toute fin de vie fait partie des débats des Etats généraux de bioéthique auxquels il est encore temps de participer (jusqu'à fin avril). Une question qui nous concerne tous.

Accédez à l'avis du 10 avril du Cese : Fin de vie : la France à l’heure des choix
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