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La fragilité de l'aidant source d'études

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 30/04/2018

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Travaux du Professeur Sylvie BONIN-GUILLAUME à Marseille

fragilité de l'aidant

Lors du Congrès "Fragilité du Sujet Âgé" les 5 et 6 avril derniers à Paris, le professeur Sophie Bonin-Guillaume de AP-HM (Assistance publique-hôpitaux de Marseille) a présenté un poster sur la fragilité de l'aidant d'une personne âgée.
Les deux tiers sont à risque et ont besoin d'être soutenus.


Etude de la fragilité


L'étude a été menée avec la CARSAT Sud-Est (Caisse d'Assurance retraite) auprès de 962 personnes interrogées à leur domicile et 876 binômes (aidants/aidés). Les outils de repérage utilisés par les travailleurs sociaux étaient, pour le proche aidant : l'auto-questionnaire FIND (Frail non-Disabled) et la grille GFST (Gerontopole Frailty Screening Test), et pour la personne âgée : la grilleFragire (Frailty Groupe Iso-Ressource Evaluation).

Résultats : des aidants en activité à risque de fragilité


Près de huit personnes âgées interrogées sur 10 sont des femmes dont une avec une fragilité élevée. 64% des aidants sont aussi des femmes et seuls 48% sont à la retraite. 60% sont des enfants, 29% des conjoints.
Les scores des échelles montrent sur deux tiers de ces proches sont à risque de fragilité.
"Ils nécessitent d'être soutenus pour pouvoir continuer à exercer leur rôle d'aidant, avec des aides adaptées à leurs besoins afin de faciliter le maintien à domicile des personnes âgées" conclut le poster.

Une grille de repérage de la fragilité de l'aidant


Un poster de la Maison de Santé Protestante de Bordeaux-Bagatelle avec DomCare© présentait une grille de repérage de la fragilité de l'aidant . Au moins deux "oui" aux questions ci-dessous peut traduire un risque de fragilité et demander une évaluation à domicile par une équipe spécialisée.

Existe-t-il depuis au moins trois semaines :

  • une plainte ou une modification de l'état de l'humeur ?
  • des troubles du sommeil ?
  • des troubles alimentaires avec ou sans perte de poids ?
  • un changement dans le mode de relation de l'aidant avec l'aidé ?
  • pour l'aidant, une difficulté ou une impossibilité à se faire soigner ?
  • une méconnaissance ou un besoin d'information des aides possibles ?
  • pour l'aidant, l'impression ou l'obligation de devoir prendre en charge tout ou une partie de la vie quotidienne de l'aidé ?
  • une aggravation de l'état de santé de l'aidé ?
  • pour l'aidant, l'impression d'être seul face à sa situation, voire de ne pas avoir de soutien de ses proches ?


A noter aussi la grille de repérage ROSA de l'Association française des aidants. Cet outil de "Repérage et d'observation de la situation d'un aidant" repère aussi les points positifs de la relation d'aide : sentiment de se sentir utile, développement de compétences, de savoir-faire, de savoir-être...

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