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Connaître vos droits

L'euthanasie est-elle légale en France ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 03/09/2018

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La question de Barbara L.

J’ai vu comme beaucoup de mes amis cette vidéo qui a fait le buzz, où une femme affirme avoir choisi la date de sa mort. Pour cela, elle disait devoir aller en Suisse. Pourtant, je croyais qu’une nouvelle loi permettait de ne pas prolonger inutilement la vie des personnes malades. Je ne comprends pas…

La réponse d’Agevillage

En effet, la loi Leonetti-Claeys de février 2016 ouvre le droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès, c’est-à-dire l’administration d’un puissant sédatif, associé si besoin à un antalgique (anti-douleur), et l’arrêt en parallèle de l’alimentation et de l’hydratation artificielles.

Ce recours peut être demandé par le médecin, ou par la personne en fin de vie, notamment via ses directives anticipées.

Mais il y a des conditions : la personne doit être atteinte d’une affection grave et incurable, son pronostic vital engagé à court terme et sa souffrance réfractaire aux traitements.

Par ailleurs, que la demande émane du médecin ou du patient, la décision doit être prise dans la cadre d’une procédure collégiale.

Cette procédure consiste à réunir les membres de l’équipe soignante et à recueillir l’avis d’un deuxième médecin ainsi que celui de la personne de confiance.

Jacqueline Jencquel, la femme qui vous évoquez, dit être en parfaite santé, elle ne rentre évidemment pas dans le cadre de la loi. Il est d’ailleurs impossible pour elle de recourir à une aide médicale au suicide en Belgique, au Luxembourg ou aux Pays-Bas car elle n’est pas malade. En Europe, seule la Suisse le permet sans condition.

Qu’elle soit sincère ou non lorsqu’elle dit vouloir mettre fin à ses jours en 2020, il faut savoir qu’elle milite dans une association pro-euthanasie, dont elle a longtemps été vice-présidente. Elle cherche donc avant tout à défendre la cause pour laquelle elle est très engagée.

En 2016, l’ouverture du droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès avait été très controversé, certains jugeant que le gouvernement n’allait pas assez loin, d’autres au contraire que cette mesure ouvrait la porte à la légalisation de l’euthanasie.

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