Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Connaître vos droits

Quelles pistes pour lutter contre la maltraitance des personnes fragiles ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 18/02/2019

0 commentaires

Signaler, mais aussi prévenir

L’affaire de l’Ehpad d’Arcueil, mais aussi celle de l’auxiliaire de vie de Montpellier remettent une nouvelle fois la maltraitance des personnes vulnérables sur le devant de la scène. Que faire pour éviter de telles situations ?

A Arcueil (Val-de-Marne), mercredi dernier, un aide-soignant a été interpellé et placé en garde à vue suite à la plainte d’une famille pour maltraitance sur leur parente, âgée de 98 ans.

A Montpellier (Hérault), c’est une auxiliaire de vie qui a été condamnée à trois ans de prison car elle dissimulait un anxiolytique dans les tartines de la personne handicapée chez qui elle travaillait.

Deux exemples très médiatisés de maltraitance sur des personnes fragiles, qui ne doivent pas faire oublier les milliers d’autres.

La Fédération 3977 contre la maltraitance a ainsi reçu plus de 8000 appels en 2017. Des appels concernant, dans trois cas sur quatre, des personnes qui vivent chez elles, et sont pour la plupart des personnes âgées.

Rappelons également que la maltraitance peut être physique (18 % des appels), mais surtout psychologique (33 %) et financière (19 %).

En cause ? Bien souvent, l’épuisement du proche aidant ou de l’aidant professionnel, face à des personnes fragiles, désorientées, en proie à des troubles du comportement (agitation, apathie…).

Florence Leduc, présidente de l’Association française des aidants, soulignait dans une tribune publiée sur Agevillage en janvier que « nous pouvons parfois (souvent) être une société qui préfère chercher des coupables en faisant l’impasse sur les raisons profondes qui favorisent ce terrible état de fait ».

Pistes de prévention


Au-delà du signalement, indispensable, des situations de maltraitance en appelant le 3977, il est donc essentiel de s’interroger sur les mesures à prendre en amont.

Bien sûr, les professionnels devraient être mieux formés, plus nombreux, pour éviter les accompagnements qui dégénèrent. c'est notamment ce que revendique l'intersyndicale Ehpad/domicile qui tentera de rencontrer Emmanuel Macron le 21 février à l'Elysée.

Pour les proches, les aidants, ne pas hésiter à se rapprocher des associations de malades et de familles, comme l’Association française des aidants, France Parkinson, France Alzheimer ou l’association des aidants de malades à corps de Lewy (A2MCL).

Ils proposent des formations, du soutien, des groupes de paroles, des activités… pour prendre du recul et être mieux outillé.

Se renseigner, aussi, sur les solutions de répit (accueil de jour, hébergement temporaire…) et demander, le cas échéant, à l’équipe médicosociale du Conseil départemental si ce répit peut être financé par l’Apa (allocation personnalisée d’autonomie), dans le cadre du droit au répit.


Il est également possible de contacter la plateforme d’accompagnement et de répit la plus proche. Ces structures, présentes dans toute la France, proposent écoute, conseils, soutien psychologique, formations, activités…


Le Clic (centre d’information et de coordination gérontologique) pourra quant à lui renseigner sur les dispositifs locaux spécifiques de soutien aux aidants, comme l’équipe mobile de Rennes Métropole (Emasad) ou de Bordeaux (Esad/DomCare).

Pour aller plus loin

Partager cet article