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Comprendre les fragilités

Edito - Financement (de la dépendance) : Le serpent de mer

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 23/04/2019

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Financer de l’ordre de 10 milliards d’euros par an

Vous n'y pensez pas. Enfin... Soyez raisonnables.

Comment financer aujourd'hui, étant l'état des finances publiques, de l'ordre de 10 nouveaux milliards d'euros par an ? Et demain avec l'évolution démographique ?

Allez, revoyez votre copie mesdames et messsieurs les gériatres, gérontologues, professionnels de l'aide et du soin...

Parions sur le futur vaccin anti-alzheimer ?

Parions sur la technologie, la robotique, la domotique ? Voir lesassistants vocaux cette semaine pour aider le maintien à domicile, l'bservance des médicaments...

Parions sur ces aidants qui vont continuer d'aider ?

Parions sur ces professionnels en sous-effectif, en besoin de compétences au regard de la complexité des situations (maladies neurodégénératives, troubles du comportement, fin de vie) ? Sachant que ces maladies ne sont pas qu'un drame comme le montre la belle BD "Les voyages de ma grand-mère".

Pourquoi pas. Des pistes peuvent être envisagées pour renforcer les connaissances, les techniques de prendre soin.

Mais là, aujourd'hui...

Les professionnels de l'aide à l'autonomie ont dit "stop" début 2018 et ont grossi les rangs des gilets jaunes.

415 000 citoyens ont participé à la consultation citoyenne puis de nombreux ateliers ont alimenté le rapport Libault qui a bien chiffré les besoins de financement de 9,2 milliards.

Et demain, en 2030, quand les seniors issus du babyboom vont commencer à entrer dans le grand âge ?

Alors les pistes vont bon train :
- utiliser la CRDS qui arrivera à terme en 2024 (la piste du rapport Libault)
- une nouvelle cotisation obligatoire dès l'entrée dans la vie active (rapport du sénat en mars 2019)
- la mobilisation du patrimoine (nouvelles formes de viagers mutualisés)
- une journée de solidarité rapportant près de 3 milliards d'euros par an : faites le compte de jours fériés à supprimer (portés par les seuls salariés)
- une taxe sur l’ensemble des mutations à titre gratuit : successions et donations à partir d'un certain seuil (avis du CESE de 2011)
- une autre cotisation obligatoire (comme aligner le taux plein de la CSG sur les pensions de retraite (6,6 %) sur celui des actifs (7,5 %) cf. Avis du CESE de 2011 voté à l'unanimité)
- un mixte de tout cela... vers un vrai 5eme risque de protection sociale ?

Il faudra associer à ces moyens dédiés une gouvernance claire, lisible, simplifiée de l'aide à l'autonomie. Pour connaître tous ses droits (comme cette majoration de l'APA dans certains cas).

Un autre serpent de mer dans notre pays aux 36 000 communes, aux intercommunalités et aux 5 façons de recevoir une aide à la toilette comme le rappelle le collectif "Une société pour tous les âges".

Sans omettre d'investir dans la prévention : la vaccination, les ateliers qui marchent comme l'"Equilibre en mouvement©" des caisses de retraite).

Sans oublier de lutter contre l'isolement comme ce "fil à tisser" ou cette Silver Parade « Granmoun » en Martinique ou sortir en boite de nuit même quand on vit en Ehpad (Etablissement pour personnes âgées dépendantes).

Parce que nous allons vivre, vieillir, debout jusqu'au bout, quatre à cinq générations, les unes à côté des autres, dans les familles, dans les villes, dans les village.
Une première dans l'histoire de l'Humanité.

Et vous mesdames et messieurs les décideurs : soyez raisonnables.
Dépassez les serpents de mer et agissez !

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