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Comprendre les fragilités

La mort devient visible

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 11/04/2011

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Annie de VivieQuel ne fut pas notre étonnement quand nous avons appris qu'un "Salon de la mort" allait se tenir à Paris.

Porté par deux entrepreneurs grands connaisseurs de l'organisation de salons (Nautique, du livre, la FIAC), il avait pour ambition de permettre la rencontre des acteurs professionnels autour de la mort (banques/assurances, notaires, obsèques...), des associations qui accompagnent la fin de vie, le deuil, des artistes qui travaillent et exposent sur cette question.
Les médias et les entreprises du secteur se sont largement mobilisées, ce qui motive les organisateurs pour renouveler l'opération. Seul regret : le public n'était pas massivement au rendez-vous (le beau temps de ce WE y est sûrement pour quelque chose).

Notre rédaction ne peut toutefois que saluer l'évènement et le courage des organisateurs.
Un "salon de la mort", comme il existe le salon du mariage, des étudiants... est le signal que la mort (inhérente la vie) redevient visible dans notre société.
Les anthropologues, sociologues expliquent que celle-ci a disparu de notre paysage au lendemain des grandes guerres terriblement meurtrières (les places des villages n'auraient été qu'un défilé de corbillards).
Le développement des hôpitaux à partir des années 1960 a peu à peu sorti la mort des domiciles (6 morts sur 10 en établissement de santé).

Il s'agit aujourd'hui de réinventer notre rapport à la mort, de repenser les rites, le temps du deuil, son expression.
Certains sont allés jusqu'à "transformer le mort en diamant", au grand dam de l'anthropologue spécialisée sur ces questions Catherine Le Grand-Sebille.
D'autres tentent de donner à réfléchir, à penser, à parler, dès le plus jeune âge. Le "Prix Chronos" de littérature pour la jeunesse de la FNG (Fondation nationale de gérontologie) avait permis à des petits enfants de primer notamment l'album "Bonjour madame la mort".

C'est aussi notre vocation chez Agevillage d'accompagner nos lecteurs vers cette ultime étape de leur vie, y compris quand elle fait débat autour de l'euthanasie, par exemple.
Chaque semaine, nous relaierons les initiatives telles que expositions (voir leprojet itinérant des "petites Lumières" : "On a toujours le temps"), colloques et conférences sur la question. Rendez-vous au prochain salon de la mort en 2012 !

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