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Personnes âgées : réactions consternées des associations d'aidants familiaux au énième report du financement de la "dépendance"

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 29/08/2011

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La décision du gouvernement de reporter « sine die » la réforme du financement de la perte d’autonomie consterne les associations de patients et d’aidants familiaux.

Le gouvernement devait annoncer en septembre 2011 ses choix en matière de réforme du financement de la perte d’autonomie. La crise financière de l’été 2011 a amené François Fillon, premier ministre, a reporter « pour la huitième fois en 5 ans » dit l’association France Alzheimer, la réforme sur la perte d’autonomie. Ce report suscite une vive consternation au sein du secteur associatif qui attend maintenant – mais sans illusion particulière – le début de l’année 2012.

France Alzheimer
juge « incompréhensible et inopportune » le report gouvernemental « face aux nombreuses attentes des familles confrontées à de lourdes difficultés quotidiennes ».
« Face à une réforme attendue depuis 5 ans, il parait surprenant d’entendre le Premier Ministre déclarer que « traiter ce dossier dans l’urgence ne serait pas responsable ».
L’association regrette que le gouvernement ait décidé de sacrifier ce qu’il présentait comme le « grand chantier de 2011 » sur l’autel de la rigueur !
Pour Marie-Odile Desana, présidente de l'association, « l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées les plus fragilisées ne semble donc pas prioritaire» et précise que « ce chantier ne concerne pas exclusivement les aînés », mais « qu’il représente un véritable enjeu de société ».
Quel que soit le contexte économique, les besoins des personnes âgées dépendantes ne sont jamais essentiels. C’est du moins ce que laisse penser ce report.

Pour la Fnapaef (Fédération nationale des associations de personnes âgées et de leurs familles),
les « vieux servent de simple variable d’ajustement de la politique budgétaire ». Depuis 2008, ajoute la Fnapaef, « le gouvernement s'est toujours trouvé de bonnes raisons pour ne pas respecter ses engagements. 2009, 2010, 2011 et maintenant 2012.
Qui dit mieux ? Le chantier de la dépendance 2011 qualifié de dernier grand chantier du quinquennat a été une fois de plus de la poudre aux yeux n'ayant pour seul but que de faire reculer des engagements non tenus dont nous apprenons qu'ils sont repoussés à la prochaine échéance présidentielle. ».


Et tous bien sur de s’interroger sur les crises que cet immobilisme
va générer tant au ‘au sein du secteur associatif qu’au sein des familles lourdement pénalisées par « le reste à payer d'un établissement, ou le prix des heures nécessaires à leur accompagnement lorsqu'elles vivent encore à domicile ».

L'AD-PA (association des directeurs d'établissements et services)
juge "ce nouveau report extrêmement dommageable" dans la mesure où il "va entrainer des suppressions d’emplois dans les services à domicile en fragilité financière et dans les établissements. De plus, nombre de Français âgés et leurs familles vont continuer à payer des sommes intolérables pour un hébergement en établissement.
L’AD- PA demande donc un examen particulier de l’aide aux personnes âgées dans la situation actuelle".

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