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Les recommandations du projet Bivacs sur les technologies de détection et d'alerte en cas de chute chez les personnes âgées

Auteur Rédaction

Temps de lecture 6 min

Date de publication 28/06/2012

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Bivacs logoLe projet « Bien Vivre son Autonomie Chez Soi » (BiVACS) propose la mise en place d’échanges et de rencontres entre les personnes en perte d’autonomie, les professionnels (de la santé, du médico-social, du social et de l’industrie) et les aidants familiaux. BiVACS a pour objet d’analyser les besoins et les conditions de mise en oeuvre de solutions technologiques (numériques, électronique, etc.) pour le soutien à domicile.

Dans ce cadre, à l’issue de 3 séances de travail, les participants du projet bivacs (professionnels du soutien à domicile, usagers, industriels) ont élaboré des recommandations pour :
- Accompagner la prise de conscience des enjeux liés à la chute
- Accompagner la diffusion et la mise en oeuvre des technologies de détection et alerte en cas de chute
- Apporter des améliorations aux solutions actuelles

Ce travail s’est appuyé sur un premier inventaire de matériel de détection ou d’alerte, résumé dans le tableau des familles de produits proposés ci-dessous.

Les recommandations formulées sont les suivantes :

Accompagner la prise de conscience des enjeux liés à la chute :
Sensibiliser les usagers, les aidants et les professionnels aux enjeux des chutes : des campagnes d’information sont jugées nécessaires pour aider à comprendre les enjeux (les statistiques liées à la chute soulignent objectivement l’importance du sujet !) – les causes, les conséquences, les actions de préventions, les acteurs … Tous les canaux de communication sont bons, tant qu’ils sont complémentaires, grands publics, réguliers. En évitant d’utiliser des abréviations (le plus souvent inconnues du public), il s’agit de renforcer les démarches de sensibilisation auprès de tous, professionnels, familles et bénéficiaires.

Développer des outils et des organisations pour mieux accompagner : plusieurs suggestions ont été proposées pour améliorer les accompagnements : partager les réseaux de professionnels (plus particulièrement les ergothérapeutes, psychologues et psychomotriciens), aider à évaluer les risques de chutes pour éveiller les vigilances, proposer un accompagnement spécial après la 1ière chute, …

Encourager à proposer des actions de soutien dans une démarche progressive : il s’agit de se donner du temps dans le cheminement de la réflexion des usagers et des aidants, de proposer des plans d’aides avec une progressivité des actions de soutien pour faciliter l’acceptation des changements. Tous les professionnels peuvent être des relais dans cette progressivité pour faciliter l’anticipation.

Cibler les besoins et attentes des usagers mais également des aidants et des professionnels : avec des solutions qui aident (mais qui ne font pas « à la place de »), il s’agit de tenir compte des besoins et attentes de tous ceux concernés par un matériel (bénéficiaires mais aussi professionnels, familles, …).

Respecter un cadre éthique, depuis la sensibilisation jusque dans l’utilisation des aides technologiques : éviter la « théorie du pire » dans l’accompagnement à la prévention des chutes, respecter le droit au risque, les priorités de vie de chacun … une posture également valable dans la diffusion des solutions technologiques. Un travail important devrait aussi être engagé concernant le « sentiment d’exclusion » des personnes âgées, la « peur de déranger », la culpabilisation des aidants, le burn out des professionnels …comment les technologies se positionnent vis à vis de tous ces thèmes ?

Accompagner la diffusion et la mise en oeuvre des technologies de détection et alerte en cas de chute :
Informer sur les solutions existantes : présenter la diversité de l’offre, les éléments d’information important (dont les services rendus, les abonnements, les engagements, les prises en charge financières possibles ; utiliser différents supports complémentaires (internet, fiche papier-catalogue, vitrine, vitrine ambulante (pour les secteurs ruraux et montagne) ;
utiliser les structures d’information existantes (CERDA, CLIC, Mairie, etc.))

Faciliter l’accès et l’essai des solutions : faciliter l’usage des technologies c’est aussi en faciliter l’accès, dans des magasins « ordinaires » (non médicaux)… à condition de vérifier la pertinence et l’objectivité du conseil du revendeur. La mise à disposition des matériels (prêts, périodes de test) est très attendue.

Aider au conseil et à la prise de décision : avec des outils d’aide aux choix, des récapitulatifs des offres / besoins couverts / caractéristiques techniques et économiques, une classification par famille de produits, des systèmes de partage des astuces, forum d’échanges.
Une plateforme ressource d’information, documentation, formation avec conférence, vitrine, vitrine mobile est suggérée.

Former les professionnels aux aides technologiques : sans en faire des experts, il est nécessaire que les professionnels du soutien à domicile soient formés. Par le biais de fiche, site web, rappel périodique, cela peut se faire aussi en coordonnant l’installation du matériel à domicile le jour où le professionnel est présent.

Apporter des améliorations aux solutions actuelles
Toutes offres confondues : majoritairement, la principale attente concerne l’esthétique des matériels et la personnalisation ! Ensuite un effort est souhaité à propos des cibles (selon le handicap, les capacités cognitives, de vue, d’audition, de préhension, …), afin d’adapter le matériel aux capacités de son utilisateur. Cet argumentaire est très peu mis en avant s’il existe, sinon il mériterait plus d’attention.

Téléalarme « classique » ou Téléalarme « familiale » (appel vers un proche) : le matériel est jugé vraiment trop stigmatisant, des bracelets parfois trop difficile à mettre (même pour une personne jeune !) mais globalement ces produits semblent simples, robustes, faciles à utiliser.

Détecteur automatique de chute brutale, brutale & lente : beaucoup de questions sur ce type d’offre : quelle est leur efficacité réelle (selon le type de chute, malaise, évanouissement) ? Comment éviter les déclenchements intempestifs (en se lavant les dents par exemple) ?
Comment faciliter la bonne compréhension du retour sonore, vibrant ou visuel, pas si facile que ça à intégrer pour une personne âgée pour valider/non valider une alerte ? Quelles sont les comptabilités avec d’autres dispositifs (depuis le pace maker, jusqu’aux autres matériels domotique) ?

Télécharger la présentation des familles de produits pour la détection ou l'alerte en cas de chute (page 3 du document pdf)

Mallette de démonstration bivacsDébut d’un inventaire des solutions pour la détection ou l’alerte en cas de chute

Cette démarche BiVACS complétée par les travaux du TASDA, a aussi abouti à différents outils :
- un catalogue, état des lieux de produits en lien avec la chute

- un questionnaire permettant d'établir ses besoins/priorités et d'aider au choix dans les produits proposés,

- une mallette de démonstration regroupant la plupart des produits du catalogue afin de pouvoir manipuler et évaluer, soi-même ou avec l'aide d'un proche ou d'un professionnel, les produits sélectionnés.

Ces outils seront testés par les professionnels, afin d’être finalisés et diffusés.


Contact : contact.bivacs@gmail.com
www.tasda.fr



La démarche Bivacs est pilotée par le Technopole Alpes Santé à Domicile et Autonomie (TASDA), le Centre de Prévention des Alpes (CPA), l’association Alertes 38, PREMALLIANCE (Institution de Retraite Complémentaire partenaire du Groupe AG2R LA MONDIALE) et la plate-forme d’intermédiation des associations de services à domicile Vivial-ESP38, toujours en lien avec les partenaires locaux.
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