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Maltraitance sur personnes âgées : le Pr Moulias, président d'Alma, réagit

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 05/11/2012

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Violence et maltraitance

Dans sa newsletter du 29 octobre, Agevillage avait rassemblé trois faits divers de nature différente sous le même chapeau de la maltraitance faite aux personnes âgées en situation de fragilité. Le Professeur Moulias, président d'Alma, nous a envoyé sa réaction que nous mettons en ligne bien volontiers.

Trois cas trop banals. Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'analyse présentée par Agevillage :

- le premier aurait été évité si le résidant avait un bracelet localisateur ou si on avait eu recours aux chiens de recherche de personnes de la Gendarmerie. Ce cas est plus lié au dysfonctionnement de l'établissement qu'à la solitude et à l'indifférence. Qu'aurait pu faire ALMA ? Avant l'errance, conseiller l'EHPAD.

- le deuxième correspond à une typologie trop fréquente
: l'homme en charge d'une épouse Alzheimer à un stade avancé ne trouvant pas d'aide (insuffisance du CCAS local qui favorise le saupoudrage inutile aux dépens de la grande dépendance) ou refusant l'aide se trouve confronté à son impossibilité de répondre aux besoins de son épouse. Ce drame est hélas un grand classique. Qu'aurait pu faire ALMA ? Probablement rompre cet isolement et alerter. Seul ce cas est lié à l'isolement et peut être à l'indifférence.

- le troisiéme cas est celui de la violence crapuleuse tolérée aujourd'hui.
Ici la victime était vulnérable. Mais les plus touchés par ces violences sont les jeunes eux mêmes. C'est une violence "ordinaire" plutôt qu'une maltraitance d'un dominant sur un dominé. Cette violence est intolérable, mais n'a rien à voir avec l'isolement. Pour l'indifférence, c'est plutôt l'indifférence sociétale qui considère cette violence comme tolérable et "normale". Qu'aurait pu faire ALMA ? Rien, c'est imprévisible. On ne recommande surtout pas de ne pas sortir de chez soi.

Un exemple de maltraitance dans ce domaine, sur lequel il serait intéressant d'enquêter : le fait que dans une (large ?) majorité d'EHPAD et encore plus de SLD un résident ne puisse posséder aucun objet précieux en raison du risque de vol.

Très cordialement. Robert Moulias

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