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Connaître vos droits

Vieux = gaga

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 14/04/2013

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"Gagatorium" : quel titre, quel pavé dans la mare !

Christie Ravenne, ancienne journaliste, parle, raconte, explique. Elle dénonce quatre ans d'abus (facturations, usages, défaut de bientraitance) dans sa résidence avec services sur Brest. Et aussi le silence des autorités locales.

Notre rédaction a profité du Salon des seniors pour interroger les professionnels du secteur de la Résidence Services pour Seniors : le mot clé "analyser les devis". Ne pas se précipiter pas, prendre le temps de comparer, de demander des avis éclairés. Et louer plutôt que de devenir propriétaire.

"Gaga" : ces syllabes sonnent comme une claque. Comment regarde-t-on les personnes qui avancent en âge ?
A près de 80 ans, Christie Ravenne était visiblement considérée comme "Gaga" : limitée, fragilisée, idiote, vulnérable...

Est-ce la cas pour la majorité des vieilles personnes ?
Le neuropsychologue Stéphan Adam de Liège raconte une étude réalisée auprès des très jeunes enfants en maternelle. Si une institutrice jeune leur désigne un objet qu'ils ne connaissent pas (comme une agrafeuse) en le nommant "Glubulu" par exemple, les élèves acquiescent et le nomme ainsi. En revanche, si l'institutrice est plus âgée (avec des cheveux blancs), alors les élèves doutent de sa parole. En maternelle...
Mais rassurez-vous, quand ces jeunes élèves rencontrent régulièrement de vieilles personnes, cet a-priori d'incompétence tombe.

Cette étude, parmi d'autres, démontre l'image dégradée de l'avancée en âge dans nos sociétés. Les médias, les familles, les vieux eux-mêmes véhiculent des stéréotypes négatifs, péjoratifs sur le vieillissement.
La "petite" dame, le "petit" vieux passent dans le langage courant. Comme "Alzheimer" à la moindre perte de mémoire.

Ce livre "Gagatorium" nous lance un appel. Écoutons le.
Défendre l'image, les droits des plus fragiles, des plus faibles, n'est-ce pas le gage de bonne santé d'une civilisation ?
Il faut une prise de conscience de l'image dégradée de la vieillesse pour changer notre regard sur elle.

Il faut admettre le manque de moyens pour contrôler les services (7 départements sur 10 n'ont pas de "personne qualifiée"), mais aussi pour compenser les handicaps (la ministre Michèle Delaunay a admis devant 800 professionnels ce mardi 9 avril, qu'il manquait du personnel à domicile et en EHPAD : établissements pour personnes âgées dépendantes).

Merci Christie Ravenne d'avoir osé écrire ce livre, qui sera, je l'espère, salutaire.
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