Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Bien vieillir (prendre soin de soi)

Qui défend les vieux fragilisés ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 22/04/2013

0 commentaires

Toutes les vieilles personnes ne sont pas fragilisées. En France, 8 octogénaires sur 10 vivent plutôt bien avec leur pluri-mini-handicaps, rappelait avec force Geneviève Laroque, ancienne présidente de la FNG.

En Italie, le président italien, Giorgio Napolitano, a été réélu à 87 ans, âge auquel le Pape a souhaité démissionner.

La notion de fragilité devrait se préciser avec la première édition d'un congrès médical consacré à ce thème. Fatigue, diminution de l’appétit, faiblesse musculaire, ralentissement de la vitesse de marche, sédentarité ou faible activité physique, ces signaux doivent alerter les personnes concernées mais aussi leur entourage, leur médecin. Avec le Professeur Vellas, les gériatres militent pour des actions de dépistages actives (repérages, évaluations, plans d'aides, suivis...).

La fragilité va souvent être associée à une ou plusieurs maladies. L'organisation de l'aide quotidienne va se complexifier. Et d'éventuels problèmes de financement des services d'aide peuvent contribuer à rendre plus vulnérable la personne concernée (l'assurance dépendance ne rassure pas non plus).

Qui alors pour défendre les droits des citoyens, adultes âgés fragilisés ? Qui pour lutter efficacement contre les abus, les risques de maltraitance ?

Notre pays propose différents dispositifs, plus ou moins connus (Défenseur des Droits), plus ou moins spécifiques (jeunes/vieux), à domicile ou en établissement (Allô MAltraitance - 3977), à l'hôpital (Associations de malades au sein du CISS)...

Ces services manquent de structuration, de moyens, de repères clairs (labels). Les solutions de recours sont mal connues ou font défaut (A peine un tiers des départements ont désigné une "personne qualifiée" pourtant obligatoire).

Quand il s'agit des vieux (Cf. livre Gagatorium), les regards changent et fuient. L'âgisme (dénoncé par l'Observatoire du même nom, dont je fais partie) mobilise encore peu.

Qui manifeste ? Qui descend dans la rue pour dénoncer le manque de reconnaissance du phénomène, le manque de moyens pour y remédier ?

Les Coderpa ? les associations de retraités ? Les associations de familles, de malades (y compris Aides pour les personnes qui vieillissent avec le VIH)? Les panthères grises ? Les fédérations professionnelles ?

Or la fragilité peut prendre bien des formes et toucher à tout âge chacun d'entre nous; même une ministre obligée soudain de "transformer toute une vie en éléments financiers" quand les circonstances l'obligent à publier son patrimoine.

Partager cet article