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Agevillage au coeur de la Silver Economy (économie du vieillissement)

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 28/04/2013

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Annie de VivieLes centenaires d’aujourd’hui n’ont sûrement pas imaginé qu’ils le deviendraient. Ces pionniers de la révolution de la longévité inventent leur quotidien, leurs relations avec leurs proches, leurs enfants (sexagénaires), leurs petits-enfants (quinquagénaires), leurs arrières petits-enfants et leurs arrières-arrières petits-enfants.

Les aidants qui ont accompagné leur parent dans le grand âge seront sûrement demain plus ouverts aux messages de prévention, d’adaptation de leur logement, de réflexion sur les services et les établissements adaptés, de maintien du lien social.

Ces consommateurs sont et seront plus informés (via Internet). Ils auront réfléchi aux façons de financer les services dont ils auront besoin. Ils auront sûrement pesé sur les acteurs publics pour solvabiliser la compensation des situations de handicap lié à l’âge. Ils voudront être éclairés sur les produits et services proposés, qui devront être labellisés.

Leur poids économique, démographique, politique s’impose petit à petit. Le nombre d’octogénaires va quadrupler d’ici 2015 passant en France de 1,4 à 4,8 millions. Ces consommateurs sont prudents et leurs revenus se tendent (retraites), leur patrimoine a du mal à être mobilisé. Par ailleurs, leurs aidants s’épuisent.

De grands industriels comme de micro-entrepreneurs (les "géo-trouve-tout" comme les appelle Michèle Delaunay) ont déjà développé des produits et services pour faciliter la vie quotidienne, prévenir le vieillissement fragilisé, soulager les aidants.

Cette « Silver Economy », cette économie du vieillissement, manque aujourd’hui de visibilité. Les plus âgés d’entre nous n’achètent pas pour acheter. Le produit doit être utile, accessible, accompagné. Sa qualité d’usage (Design for all) sera tout particulièrement discutée.
Il n’est pas facile de faire se rencontrer l’offre et la demande. Les prescripteurs des produits et services sont mal identifiés, peu visibles, mal distribués.

Un exemple : Qui connaît la draisienne inventée par un vieux monsieur que la médecine condamnait au fauteuil roulant ?

Les services au vieillissement sont encore regardés avec trop de compassion ou de condescendance.
La « Personne Z’âgée » selon l’expression moqueuse de Geneviève Laroque, c'est l'autre, la pauvre petite vieille, fragile, vulnérable, sans projet d'avenir (alors pourquoi investir dans une technologie ?)

Des questions éthiques pointent quand on parle capteurs, vidéo-surveillance, robotique (voir mon édito sur le Blog Notre Temps : Qui veut son Human Robot gériatrique ?)

Parce qu’il faudra continuer de convaincre d’anticiper son vieillissement et que la vieillesse ce n’est pas un défaut ;
Parce qu’il faudra permettre aux créateurs de produits et services de rencontrer leur clientèle ;
Parce qu’il faudra mobiliser des moyens financiers pour rendre ces produits et services accessibles ;
Parce qu’il faudra soutenir une filière professionnelle, centrée sur la mobilisation de l’autonomie et de la santé ;
Parce qu’il faudra poursuivre le rêve d’une société pour tous les âges ;

La rédaction d’Agevillage poursuivra son travail d’information et de formation, commencé en 2000 avec la Caisse des Dépôts et consignation.

Sa ligne éditoriale « Vieillir debout » sera au service d’informations nationales et micro-locales (agendas), indépendante, positive, dynamique (mises à jour mensuelles de l’annuaire, newsletters hebdomadaires), interactives (commentaires, forums, avis des clients des maisons de retraite) et demain labellisées (Cf premier label Humanitude)

Il en va de l’intérêt général.

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