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Nouvelle polémique sur le coût des médicaments

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 01/07/2013

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Le Leem pointe certaines faiblesses de l’argumentation

Les dépenses de médicaments restent très élevées en France, notamment en comparaison avec d'autres pays européens, alors que des mesures d'économies permettraient de réduire ce coût de 10 milliards d'euros sur trois ans, selon une étude présentée lundi à Paris.

"En Italie, on constate que le coût des médicaments en ville et à l'hôpital s'élève pour 2012 à 17,8 milliards d'euros contre 35,5 milliards pour la France, soit 85% de plus à populations égales pour les mêmes résultats sanitaires", a affirmé Serge Rader, pharmacien qui se présente comme un "lanceur d'alerte", l'un des auteurs de l'étude.

La députée écologiste européenne, Michèle Rivasi, a détaillé cette étude à la presse, en compagnie de Serge Rader et du professeur Philippe Even, auteur d'un récent ouvrage polémique sur les médicaments anti-cholestérol.

Pour les seuls médicaments remboursables, la dépense s'élève à 33 milliards d'euros.

En 2012, la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) a pourtant souligné que la dépense de médicaments avait diminué de 0,8%, mais dans le même temps, l'Italie a annoncé une baisse de 9,07%, note l'étude.

En France, le générique, moins cher que le princeps (médicament original), représente 31% du marché en volume, contre 50% à 60% en Grande-Bretagne ou en Allemagne et 80% aux Etats-Unis, note t-elle également.

L'étude, menée par le groupe de travail de Serge Rader, liste quelques exemples de surcoûts, comme la prescription de certains médicaments anticholestérol qui n'existent pas en version générique et reviennent donc plus cher à la Sécurité sociale.

Pour les antidiabétiques, les prescripteurs privilégient les médicaments "plus récents et plus chers", au détriment de médicaments "aussi efficaces" et moins onéreux. Enfin, cette étude évoque également "des protections anormales de médicaments franco-français" qui n'ont pas de génériques et met en cause "des prix de remboursement injustifiés" dans certains cas.

Cette argumentation est battue en brèche par le Leem, le syndicat professionnel des laboratoires pharmaceutiques, qui pointe plusieurs erreurs de chiffrage, à commencer par la comparaison France – Italie. A données comparables, les dépenses en France s’élèvent à 25 milliards et non 35.

Par ailleurs, la sécurité sociale elle-même a confirmé en 2012 que la consommation de médicaments en France tendait à rentrer dans le cadre des standards de consommation européens. Enfin, il est vrai que des mesures de protection de l’emploi en France empêchent que des médicaments très consommés comme le paracetamol soient génériqués.

Pour le Leem, le gisement d’économies principal en France demeure l’hôpital qui continue de représenter la moitié des dépenses de remboursement de l’assurance maladie.

La réponse de Michèle Rivasi sur son site.
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