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Les réseaux de santé à l'heure des Maia et des PTA - Entretien avec Gérard Mick

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Entretien avec Gérard Mick

Créés dans les années 1980 pour assurer une prise en charge pluridisciplinaire et coordonnée autour des patients atteints du VIH et des personnes en précarité, les réseaux de santé ont élargi leurs activités au fil des ans : le ministère de la Santé en finance aujourd’hui plus de 600. Mais à l’heure où la coordination est sur toutes les lèvres, où les dispositifs se multiplient, comment s’articulent leurs missions avec celle des Maia, Paerpa et autres PTA ? Le point de vue de Gérard Mick, président de l’Union nationale des réseaux de santé.

Sur les 716 réseaux récipiendaires de subsides ministériels en 2011, 124 étaient spécialisés en gérontologie. Ces derniers ont souvent mal vécu l’arrivée des Maia, rapporte Gérard Mick.

« Aujourd’hui encore, la cohabitation n’est pas toujours aisée. Leurs cibles, et au moins une partie de leurs missions, se télescopent », précise-t-il.

Selon lui, le guichet intégré doit permettre la coopération entre professionnels en territoire, dont la table tactique fait office de gouvernance. Difficile pour les professionnels de santé primaire d’y voir clair quand il y a une table tactique et un conseil d’administration de réseaux regroupant presque les mêmes acteurs

Pourtant, il existe entre les deux dispositifs une différence fondamentale : « le réseau vient en appui des professionnels avant tout de soins primaires, alors que le gestionnaire de cas Maia intervient au plus près du patient et de sa famille », explique-t-il.

Un dispositif venu d’en haut

Il regrette également que le déploiement des Maia soit parti de l’institution, quand les réseaux sont souvent nésdes volontés des professionnels de terrain. « On parle de méthode réseau, mais en fait elle n’existe pas, car les modes de fonctionnement etde structuration sont à la carte, selon le territoire. »

Avec en corollaire une grande hétérogénéité, qui constitue l’une des richesses mais aussi une des faiblesses des réseaux quand il s’agit de les valoriser ou défendre à l’échelle nationale, confie-t-il.

« S’il est important de cadrer un fonctionnement, il faut laisser beaucoup de souplesse sur le terrain, ce qui requiert une évaluation participative de ce qui est fait, et non descendante. »

Les PTA, une opportunité ?

Et les PTA dans tout ça ? « Elles ne règleront pas le problème de la coordination des soins primaires, car ce sont les coopérations locales, les dynamiques de terrain qui y parviendront : la PTA sera alors leur outil ou espace signifiant », prédit-il.


Réseaux mode d’emploi

Les médecins généralistes peuvent solliciter les réseaux pour les appuyer dans la prise en charge des cas complexes, s’ils estiment qu’ils se trouvent en difficulté pour en coordonner le parcours. Les autres professionnels intervenant auprès des patients peuvent également y faire appel, de même que le patient lui-même, sous réserve de l’accord de son médecin traitant.

Le rôle du réseau ? Coordonner, mettre en lien les professionnels et les aider à partager l’information ; faire la collecte et la synthèse des évaluations réalisées ; établir un plan personnalisé de santé intégrant les dimensions soins/aide/éducative/accompagnement à soumettre au patient et au médecin traitant.
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