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Bayonne: l'urgentiste Nicolas Bonnemaison renvoyé aux assises pour sept empoisonnements

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 21/10/2013

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Il affirme toujours avoir voulu abréger les souffrances”

L'urgentiste Nicolas Bonnemaison a été renvoyé devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques pour sept empoisonnements de patients en fin de vie.

Le médecin âgé de 53 ans, en poste à Bayonne, avait été mis en examen en août 2011 pour avoir abrégé la vie de patients âgés par injections létales. Il a bénéficié de non-lieux pour deux cas, a précisé la source en confirmant une information du journal Sud Ouest.

En août, le parquet de Bayonne avait requis son renvoi pour huit cas.

Au cours de l'instruction, M. Bonnemaison, qui n'a jamais nié les faits, a de son côté expliqué avoir agi "avec pleine conscience de la gravité des actes", motivés selon lui uniquement par la volonté d'éviter des souffrances extrêmes à ces patients et de respecter leur dignité.

"Nicolas Bonnemaison est prêt à se défendre devant un jury populaire s'il le faut, de façon à poser les vraies questions de l'euthanasie sans hypocrisie", avaient alors déclaré ses avocats, Me Benoît Ducos-Ader et Arnaud Dupin, dans un communiqué.

"Peut-être est-ce la seule solution pour montrer le chemin au législateur comme de nombreux médecins, professeurs, et hommes politiques de tous bords le tentent de façon de plus en plus pressante depuis des années", avaient-ils encore écrit.

M. Bonnemaison avait par ailleurs été radié en janvier de l'Ordre des médecins par les instances régionales du Conseil de l'Ordre des médecins, une décision ayant fait l'objet d'un appel par le comité départemental de l'Ordre, qui le soutenait.

En juillet le président François Hollande avait déclaré qu'il envisageait un projet de loi sur la fin de vie avant la fin de l'année 2013, après un débat public, souhaité par le Comité consultatif d'éthique (CCNE) qui reste divisé sur la légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie.

La majorité des membres du comité d'éthique a préconisé de ne pas légaliser l'assistance au suicide (la délivrance d'un produit qu'une personne pourrait elle-même s'administrer, ndlr) et/ou l'euthanasie et s'est inquiétée de l'élargissement de leurs indications dans certains des pays qui les ont légalisées ou autorisées.

Le Comité dans sa majorité a jugé qu'une telle légalisation pourrait être perçue par des personnes vulnérables comme un risque d'être abandonnées et de voir leur vie abrégée contre leur volonté.
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