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Fin de vie : l'Académie de médecine et la Fédération protestante affichent leurs réticences

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 27/01/2014

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La loi Leonetti suffit estiment les deux institutions

L'Académie de médecine et la Fédération protestante de France s’inquiètent du projet de loi sur l’euthanasie active.
L'Académie de médecine et la Fédération protestante de France ont manifesté publiquement, chacun à sa manière, leurs réserves sur le projet de loi visant à activer l’euthanasie en France pour les personnes en fin de vie.
L’Académie de médecine a estimé mardi 21 janvier, que la loi Leonetti était suffisante et qu’elle demeurait opposée à l'euthanasie active impliquant des médecins.

L'Académie "souhaite ne pas être tenue à l'écart du débat" que le gouvernement veut mener en vue de l'élaboration de la nouvelle loi qui vise à légaliser "une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité".

"Il n'est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort. Aucun médecin ne saurait consentir à donner la mort. Aucun médecin ne saurait se voir imposer par la loi de transgresser cet interdit fondateur".
Le document publié jeudi 23 janvier par la Fédération protestante de France reconnaît que "dans bien des cas, la manière dont la fin de vie est vécue dans notre pays n'est pas satisfaisante" et que "la société doit chercher à y répondre". Toutefois, les théologiens protestants rappellent que "le développement des soins palliatifs est déjà à même de répondre à bien des besoins" et que, depuis 2005, la loi Leonetti décourage l'acharnement thérapeutique.

Sur la base de ces constats, le communiqué de la Fédération protestante estime qu'il serait "regrettable et dangereux que l'euthanasie soit dépénalisée". Dans cette perspective, l'assistance médicalisée à la fin de vie, se rapproche du suicide assisté et doit demeurer "une transgression de la loi".

Même si une loi était un jour votée, "la responsabilité de chacun reste toujours engagée dans la difficile prise de décision, en conscience, de la famille, du malade, du corps médical. La loi n'exonère pas de cette responsabilité" conclut la fédération.
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