Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Maladie d'Alzheimer : grâce aux mesures de prévention, le nombre de personnes malades baisserait. Interview du Dr Florence Bonté.

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 15/09/2014

0 commentaires

DR BontéA l'occasion de la Journée mondiale Alzheimer, qui se déroulera le 21 septembre prochain, la Fondation Hospitalière Sainte Marie, structure privée à but non lucratif dresse un bilan optimiste des actions entreprises. Hôpital de jour et de réadaptation, Centre d'accueil de jour, plateforme de répit, ateliers de soutien aux aidants naturels, elle propose un vaste dispositif pour accompagner les personnes malades et leurs familles.

Si les chiffres restent encore alarmants, les projections à l'horizon 2020 font état d'1,3 million de malades, notamment à cause du vieillissement de la population, le Dr Florence Bonté, médecin gériatre, responsable de l'hôpital de jour de réadaptation "mémoire et fragilités", n'hésite pas à déclarer "2014 est l'année de l'espoir. Pour la première fois, on a vu le nombre de patients commencer à baisser dans les pays développés."




Diverses mesures (Plan Alzheimer en France mais aussi en Grande Bretagne et aux USA, l'encouragement des seniors à entretenir leurs facultés cognitives, à améliorer leur hygiène de vie, le dépistage des maladies cardiovasculaires...) mais aussi la création de plateforme d'évaluation des fragilités (à l'initiative du gérontopôle de Toulouse dirigé par le Pr Vellas) ont permis de proposer un plan plus ciblé.

"La consultation "Fragilité" de la Fondation Hospitalière Sainte-Marie s'adresse à des personnes de plus de 65 ans, même si en réalité il s'agit plutôt de personnes âgées de plus de 75 ans, explique le Dr Bonté. Nous commençons par évaluer leurs 5 critères de risque. Elles sont considérées comme fragiles si elles cumulent au moins trois des risques suivants : leur niveau d'activité est inférieur à 2h par semaine, elles ont récemment enregistré une perte de poids de 5 à 10 %, elles décrivent une sensation de fatigue subjective depuis au-moins 6 mois, elles ont une vitesse de marche ralentie (mettent plus de 4 secondes pour parcourir 4 mètres). Leur force enfin est mesurée par trois mesures successives".

Après la consultation, réalisée conjointement par un médecin gériatre et une infirmière, les patients bénéficient d'un plan d'action personnalisé dont l'objectif est de maintenir l'autonomie le plus longtemps possible. Grâce aux actions d'une équipe pluridisciplinaire (ergothérapeute, psychomotricien, orthophoniste, art thérapeute, musicothérapeute, ateliers en entreprises, mais aussi éducation thérapeutique (des patients comme des aidants), le patient et ses proches entrent dans un projet de soins personnalisé.



Mais pour le Dr Bonté, ce projet va plus loin. Rencontrer les patients et leurs aidants très tôt est fondamental. Cela permet de limiter les situations de crise et d'agressivité, de resocialiser et faciliter les démarches d'accompagnement et de soins. Les aidants sont très isolés et ne comprennent pas toujours cette maladie, si difficile au quotidien. Recréer du lien avec le proche malade est donc un enjeu de taille.


Partager cet article

Sur le même sujet