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Les ménages aisés délégueraient plus aisément la prise en charge d'un proche en perte d'autonomie

Auteur Rédaction

Temps de lecture 4 min

Date de publication 21/12/2014

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Le niveau de revenu compte autant que les sentiments

Une étude de la Drees (service des études du ministère des affaires sociales) confirme l’évidence : face à la perte d’autonomie, les Français optent pour des solutions qui sont déterminées par leurs revenus.
Selon le Baromètre d'opinion de la Drees, qu’il s’agisse du mode de prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie ou du financement de cette prise en charge, l’opinion des Français interrogés en 2013 est très nettement liée au niveau de vie.
Si l’un de leurs proches parents perdait tout ou partie de son autonomie, huit enquêtés sur dix souhaiteraient le maintenir à domicile. Mais cette opinion très majoritaire masque des différences selon que la personne sondée appartient aux personnes les plus aisées (les 20 % les plus riches) ou aux personnes aux revenus les plus faibles (les 20 % les moins riches). En effet, parmi les plus aisés, 23 % des enquêtés envisageraient un placement de leur proche dépendant en établissement, alors qu’ils ne seraient que 14 % parmi les moins aisés.
Plus largement, parmi les plus aisées, six personnes sur dix envisageraient de déléguer la prise en charge de leur proche, soit en ayant recours à une institution, soit en finançant des aides à domicile, alors que parmi les moins aisées, trois personnes sur dix envisageraient ces solutions.
De même, les Français n’expriment pas la même capacité à contribuer individuellement ou collectivement au financement de la perte d’autonomie selon leur situation financière. Huit Français sur dix déclarent être prêts à épargner davantage en prévision d’une situation de perte d’autonomie parmi les plus aisés, contre six sur dix parmi les moins aisés. Les personnes les plus aisées sont de surcroît plus nombreuses à se prononcer en faveur d’une cotisation « perte d’autonomie » obligatoire pour tous.
Enfin, quatre personnes sur dix se disent prêtes à accepter une baisse des prestations
perte d’autonomie en contrepartie d’une réduction des cotisations correspondantes parmi les plus aisées, contre trois sur dix parmi les moins aisées.

Un autre sondage, celui du Parisien


Selon le sondage Odoxa - «Le Parisien» - «Aujourd'hui en France» - Caisse d'épargne, un retraité sur deux ne saurait pas comment faire face financièrement à la dépendance et 3 actifs sur 4 ne savent pas comment financer une perte d'autonomie.

Le sondage Odoxa - « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » - Caisse révèle que
-10 % des actifs et 6 % des retraités aident quotidiennement un de leurs proches
- 29% des actifs et des retraités rendent service à une personne âgée au moins une fois par mois. Courses, tâches ménagères, etc
Ce soutien quotidien ou mensuel a des conséquences sur la vie des aidants.
-Sacrifices financiers (20 %),
-Sacrifices professionnels (15 %)
-la moitié admet que cela pèse sur la vie privée.

Les trois quarts des actifs expliquent aussi qu’ils seraient incapables de faire face financièrement à une perte d’autonomie personnelle : ils ne sauraient comment payer une aide-soignante à domicile ou un fauteuil roulant... Même les retraités, plus susceptibles de vivre une situation de dépendance, ne sont pas préparés. Près de la moitié sont concernés.

Près de 60 % des retraités ont un bien immobilier susceptible de leur assurer un revenu et 40 % d'entre eux ont de l'argent de côté sur un compte bancaire.
Toutefois les Français estiment que le financement de la perte d’autonomie ne devrait pas retomber sur les familles :
  • 48% des actifs et 43 % des retraités pensent que la prise en charge de la perte d’autonomie incombe aux caisses d'assurance maladie de la Sécurité sociale.
  • En deuxième position, les personnes sondées estiment que cette charge devrait revenir aux compagnies d'assurances et à la retraite complémentaire.
  • 65 % des actifs estiment que les leçons de la canicule n'ont pas été tirées.
  • Les retraités, sont 5 % de moins à penser que rien n'a été fait.
Note : Le Baromètre d’opinion de la DREES est une enquête de suivi de l’opinion des Français sur leur santé, la protection sociale (assurance maladie, retraite, famille, handicap-dépendance, pauvreté-exclusion) et les inégalités. Commandée par la DREES tous les ans depuis 2000 (sauf en 2003), elle est réalisée par l’institut BVA depuis 2004, après l’avoir été par l’IFOP de 2000 à 2002. L’enquête est effectuée en face-à-face en octobre-novembre auprès d’un échantillon d’environ 4 000 personnes représentatives de la population habitant en France métropolitaine et âgées de plus de 18 ans. L’échantillon est construit selon la méthode des quotas (par sexe, âge, profession de la personne de référence, après
stratification par région et catégorie d’agglomération).
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