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Connaître vos droits

Maltraitance, les signaux d'alerte

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 15/06/2015

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A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre maltraitance des personnes âgées le 15 juin

Annie de VivieVous êtes seul pour accompagner une personne vulnérable, malade, fragilisée, aux comportements difficiles à vivre. Vos moyens financiers restreignent l'appel à des services. Votre réseau d'aide informelle s'amenuise....
Vous entrez dans la zone rouge des situations à risque de maltraitance.

Sans aides, soutiens, appuis, pas facile voire impossible de continuer à respecter comme un adulte âgé une personne aux comportements difficiles à vivre.

On prend le pouvoir sur l'autre, on dicte ce qui est bon pour lui.

Et un jour, épuisé, désemparé, sur ordre des proches ou du médecin, on le "place" dans un établissement d'accueil et on culpabilise au point d'être d'une exigence extrême avec les professionnels qui prennent soin de lui, au point de vouloir le maintenir en vie coûte que coûte.

La première piste de réponse est de lutter contre l'isolement, le huis clos.

Au moindre doute, n'hésitez pas, cherchez de l'aide autour de vous.

> Appeler le 3977, pour parler, échanger. Des professionnels et des bénévoles sont à votre écoute, neutres, compétents.
> Essayer de créer votre réseau d'aide : à partir d'un conseil de famille, avec l'aide du CLIC (centre local d'information et coordination), des services d'aides et de soins. Pensez aussi aux réseaux de bénévoles notamment ceux qui sont formés (réseau Monalisa, les petits frères des pauvres, voisinage...).
> En cas de maltraitance : alertez, stoppez, agissez (3977, plaintes, Défenseur des droits...)

L'expérience de la confédération 3977 (qui rassemble les réseaux d'écoute Alma (Allo maltraitance) et Habeo) montre que les situations sont souvent très complexes (lourds enjeux familiaux, anciens, imbriqués) et que les problèmes financiers sont une des premières causes de maltraitance.
> Tentez d'anticiper le financement des services à domicile, du futur établissement d'accueil.
> Tentez de trouver les aides financières auxquelles la personne a droit, même si notre société n'a pas fait le choix d'un vrai droit à compensation des situations de handicap quel que soit l'âge.

Saluons ces formations destinées aux aidants comme les modules de France Alzheimer, comme notre DVD Humanitude qui permet de mieux comprendre le comportement du proche malade et adapter notre comportement.

Avec humilité, humanité, saluons cette journée nationale de lutte contre la maltraitance des plus âgés qui pousse à nous poser, à réfléchir à notre situation, à reconnaître les risques de maltraitance et saluer les belles initiatives bientraitantes.

Une journée pour briser les non-dits, permettre l'expression de toutes les parties, sans jugement, sans la menace imminente d’une sanction.
Une journée pour privilégier la médiation et l’apaisement des conflits qui aggravent la maltraitance.

Et je rajouterai une journée pour le respect des adultes âgés, qu'ils soient handicapés, malades, fragilisés ou non... nous demain.

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