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Monter un projet en faveur des aidants : les conseils de Claudie Kulak, de la Compagnie des aidants

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 20/06/2016

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Claudie Kulak75 % des aidants se sentent anxieux, stressés ou surmenés. 83% des aidants déclarant ressentir une charge lourde éprouvent un sentiment de solitude. On le sait, la situation des aidants est alarmante, et s’il existe déjà des actions de soutien, elles restent encore trop peu nombreuses par rapport au nombre de personnes concernées. Nombre de ces actions sont portées par des associations de proximité. Vous aussi, vous souhaitez monter un projet en faveur des aidants ? Claudie Kulak, présidente de la Compagnie des aidants, vous livre ses conseils.

Groupes de soutien, solutions de répit, rencontres, échanges… Il existe mille et une façons d’apporter du soutien aux proches aidants. Grâce à la loi de 1901 relative au contrat d’association, il est très facile pour des particuliers de se constituer en association, un prérequis indispensable avant de porter un projet. Ensuite, le plus gros reste à faire…

1. Tester auprès des bénéficiaires

« Il faut se poser la question de la valeur d’usage », préconise Claudie Kulak. « On voit beaucoup de projets qui ne fonctionnent pas à cause de freins qui ne sont pas identifiés par les porteurs de projet. »

Essentiel, donc, d’échanger avec les bénéficiaires potentiels pour déterminer quels sont ces freins, et les corriger avant de lancer le projet. « Il faut tester », résume Claudie Kulak.

2. Bien préparer, bien expliquer

Il convient d’être clair, pédagogique… et d’avoir réfléchi à un modèle économique. « N’arrivez pas la fleur au fusil ! », prévient-elle. « Aujourd’hui, il n’y a plus de financement, il est très difficile d’obtenir des subventions : le projet doit s’autofinancer, par les adhésions à l’association par exemple. »

D’autant qu’une contribution financière de la part des bénéficiaires donne plus de valeur au projet : « les choses sont perçues comme sans valeur quand elles sont gratuites ».

3. Travailler sa communication et sa visibilité

Aujourd’hui, il est possible de faire parler de son action à peu de frais : via les réseaux sociaux, un site internet, en posant des affiches dans les magasins, des flyers dans les pharmacies ou dans les boîtes aux lettres… et surtout en se mettant en relation avec les partenaires sur le terrain.

« Rester dans son coin n’a pas de sens, mieux vaut être dans une démarche de co-construction, d’échange, de partage… C’est ainsi que les projets grandissent et peuvent essaimer. »

4. Evaluer ?

Toute association qui a déjà demandé et reçu des subsides publics le sait bien : elle devra en retour remplir un long questionnaire d’évaluation, souvent jugé fastidieux.

« C’est difficile et coûteux. Et quelle est la pertinence des indicateurs retenus ? Comment évaluer le lien social, la solidarité de proximité ? », interroge Claudie Kulak.

« Il y a plein de choses à imaginer, qui ne rentrent pas forcément dans les cases. L’innovation vient du terrain, soyez créatifs, et n’ayez pas peur d’interpeller ! »


A noter : Agevillage publie chaque semaine les appels à projets du champ de l’autonomie, de l’aide aux aidants, des personnes âgées… N’hésitez pas à les consulter !
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