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Aide à domicile : manque de lisibilité, de coordination, de soutien aux plus fragiles et à leurs aidants

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 18/07/2016

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Cibler les plus défavoriser

La Cour des comptes et ses chambres régionales se sont penchées sur les réponses au maintien à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie. Elles pointent un manque de lisibilité et de coordination des services. Face aux besoins démographiques croissants et aux tensions sur les finances publiques, la Cour recommande de cibler les aides vers les publics les plus fragiles et les plus défavorisés.

Aide à domicile personnes âgéesPression démographique
La Cour alerte (à nouveau) sur le doublement des personnes âgées à risque de perte d'autonomie de 1 150 000 à 2 300 000 personnes en 2060. Notre pays va devoir développer des offres de services renforcés sur les territoires et mieux pilotés nationalement. Les besoins sont prévisibles estime le rapport.

La récente loi d'adaptation de la société au vieillissement met en lumière le soutien aux aidants. La prise de conscience des enjeux du vieillissement avance mais n'est pas suffisante.

Manque d'information et de coordination
A peine plus de la moitié des Français se dit bien informée sur l'aide à l'autonomie d'un proche âgé, souligne la Cour des comptes. Les Français veulent vieillir à leur domicile mais l'offre de services reste mal connue, fragmentaire, diverse selon les territoires.

Le récent portail public "Pour-les-personnes-agees.gouv.fr" devra être renforcé par l'identification de services locaux de coordination des aides et services, en proximité.

Il manque aussi un système d'informations qui permette aux différents acteurs de se connaître et se coordonner autour de la personne fragilisée, en lien avec son médecin traitant.

Des restes à charge qui risquent d'aller croissant
La Cour regrette un manque d'évaluation précis des sommes qui restent à la charge des personnes âgées (et de leurs obligés alimentaires) qu'elles fassent appel à des services à domicile ou qu'elles entrent en établissement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Le scénario médian imaginé en 2011 lors des derniers débats sur la dépendance, pilotés par Roselyne Bachelot, faisaient état d'un effort des ménages de 7 milliards d'euros en 2010 à 12,6 en 2040.

La Cour recommande une concentration des aides publiques sur les personnes qui en ont le plus besoin : les plus fragiles, malades et les moins favorisées (le ticket modérateur de l'Apa, actuellement fondé sur le dernier avis d'imposition, serait complété des revenus de produits d'épargne).

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