Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

10 phrases pour entrer en relation avec un aidant

Auteur Rédaction

Temps de lecture 6 min

Date de publication 19/12/2016

0 commentaires
Quand on est à l’extérieur du binôme aidant/aidé, il n’est pas toujours facile de trouver les mots pour communiquer avec l’aidant, de lui faire part de son soutien, de lui proposer de l’aide pour éviter qu’il ne s’épuise. Pour aider tous ceux qui souhaiteraient se manifester ou apporter de l’aide à un aidant, l’association Avec nos proches vient de mettre au point une fiche conseil.

Nous vous proposons de la consulter sur Agevillage en avant-première. Elle sera prochainement en ligne sur le site de l'association.

Parler à un aidant

logo Avec nos prochesVous avez dans votre entourage une personne qui s’occupe d’un proche ? Vous sentez que cette situation d’aide le préoccupe, devient pesante voire épuisante ?

Quelques idées pour soulager un aidant…

1- ÉCOUTER ET ENTENDRE

  • Commencer par le faire parler de son proche
"Il arrive encore à marcher ? il ne souffre pas trop ? Comment vit-il la situation ?…"
  • Le faire parler de lui
"Et toi, comment tu te sens ? Ça ne doit pas être facile tous les jours."
  • L’aider à réaliser qu’il est un aidant
"Est-ce que tu t’occupes souvent de ton proche ? Qu’est-ce que tu fais pour lui ?
  • Donner des exemples concrets
"Le ménage, les courses, le transport, les soins ? En fait, tu es un aidant"
  • Écouter sa souffrance et ses difficultés sans jugement
"Tu as le droit d’être à bout et d’avoir de mauvaises pensées. Les pensées ne sont pas des faits. Tu peux me dire ce que tu as sur le coeur, je ne te jugerai pas. Nous faisons tous des erreurs. Ce sont aussi des enseignements."

Vous pouvez aussi l’inviter à appeler Avec nos proches au 01 8 472 9 472 (de 8h à minuit, 7 jours sur 7)

2- SOUTENIR ET AIDER

  • L’aider à accepter
"Ce n’est pas de ta faute s’il est malade. Quelques soient les efforts que l’on déploie, certaines choses ne dépendent pas de nous /nous dépassent. C’est cela aussi être humain..."
  • Le rassurer face à sa culpabilité
"C’est humain d’avoir besoin de souffler.
Même en faisant toujours plus, on ne se délivre pas de cette culpabilité.
On peut très bien aimer quelqu’un et être en colère ou en avoir marre de lui.
Tes sentiments, tes réactions.. tout ça s’explique aussi par votre histoire et votre relation.
Personne ne peut supporter une telle situation sans être soutenu."
  • Lui remonter le moral
"Est-ce que ça te ferait plaisir si on sortait marcher quelques minutes au soleil ? Si je cuisine un bon repas pour vous deux ce soir ?"
  • (éventuellement) Lui proposer une aide concrète qui vous convienne à tous les deux
"Qu’est ce que je pourrais faire pour te soulager, t’aider concrètement ?"
Par exemple: faire les courses, assurer les trajets, aller chercher les médicaments, chercher les ressources qui existent…

NB: attention à bien respecter le besoin de l’aidant et de ne pas s’identifier à lui. L’aide qu’il vous demande vous semblera peut-être surprenante mais l’important c’est de le soulager. Venir en aide à l’autre, ce n’est pas imposer sa façon d’aider, c’est d’abord l’écouter, respecter son point de vue, comprendre ses besoins.
  • L’aider à poser ses propres limites
"As-tu réfléchi au type d’aidant que tu souhaites être ? Y a-t-il des choses que tu ne souhaites pas faire ? (par ex. la toilette intime) Un temps maximum que tu souhaiterais accorder à ce rôle ?…
Tes besoins ne sont pas des caprices. Tes besoins sont aussi légitimes que les siens. Ce n’est pas parce qu’on est âgé que nos besoins sont plus importants ou prioritaires."

3- ÉCOUTER ET PROPOSER

  • L’amener à envisager un changement (notion de choix)
"Tu n’as peut-être pas le choix d’être aidant. Mais tu peux choisir d’être un aidant épuisé, ou un aidant qui utilise les ressources disponibles pour rester en bonne santé.
On trouve plein d’informations sur internet. J’ai vu, par exemple, qu’il y avait des formations pour les aidants, qu’est ce que tu en penses ?"
  • L’amener à communiquer avec son proche malade
"Avez-vous déjà discuté ensemble de ce que vous voulez tous les deux? Avez-vous discuté ensemble de vos limites ? De l’impact de la maladie sur vos vies ?"
  • Comprendre la maladie de son proche avec les associations de malades (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaque, etc.)
"As-tu déjà rencontré un professionnel pour mieux comprendre la maladie et les effets qu’elle peut avoir sur le comportement? Est-ce que tu penses que ça pourrait être intéressant pour toi ?
J’ai vu qu’il existe des rencontres d’informations, tu voudrais qu’on y aille ensemble ?"
  • L’inciter à se rapprocher des associations de soutien aux aidants : Avec nos proches - écoute et information au 01 8 472 9 472 (de 8h à minuit, 7 jours sur 7), les plateformes de répit, les Maisons des aidants, les cafés des aidants, etc.
  • L’amener à accepter de se faire aider…
"Vous n’êtes pas le seul à pouvoir vous occuper de lui.
Demander de l’aide, ce n’est pas démissionner, ni être faible. C’est maîtriser la situation et se donner une chance de vivre la situation le mieux possible.
Se libérer du temps, c’est avoir plus de temps de qualité à consacrer à son proche ; plus d’échanges et moins de “corvées” (ménage, courses…). C’est aussi se redonner du temps à soi, se ressourcer, être en forme et pouvoir (à nouveau) offrir le meilleur de soi-même. "
  • Voir si des personnes dans son entourage pourraient l’aider, même ponctuellement (famille, amis, voisin…)
"Qui autour de toi pourrait prendre le relais ? Au sein de la famille par ex., est-ce qu’il n’y a pas une petite chose que tu pourrais confier à quelqu’un (une course, ma présence à un RDV…) ?"
  • Parler des différentes ressources qui existent pour l’aider dans son quotidien : Clic associations de soins et d’aides à domicile...
"Il existe des aides pour faciliter le quotidien des aidants comme toi et de leur proche !
Tu ne crois pas que ce serait plus simple si quelqu’un venait t’aider de temps en temps ?"

4 - OBSERVER ET PRÉVENIR

Toutes ces informations ne pourront pas nécessairement être communiquées en une seule fois. Créez de nouvelles occasions de parler, laisser lui le temps d’assimiler, de cheminer…

Veillez à ce qu’il prenne aussi soin de lui.

"Que se passera-t-il si tu es hospitalisé ?
On ne peut pas aider l’autre si on se néglige soi-même.
De quoi aurais-tu besoin pour pouvoir prendre soin de toi ? Qu’est-ce qui te ferait du bien ?"

Vous pouvez utiliser comme image la consigne de sécurité pour mettre le masque à oxygène dans l’avion: il faut d’abord se mettre en sécurité (se mettre le masque) pour pouvoir correctement s’occuper des autres ensuite.

Et dans tous les cas soyez vigilent

  • aux signes d’épuisement : isolement, stress/anxiété, augmentation de la consommation de médicaments, changement du comportement, variation de poids...
  • aux situations de négligence ou de maltraitance. Les facteurs de risque: l’épuisement, l’isolement, comportement difficile du proche, anxiété, etc. En cas de doute, contactez le 3977 qui saura vous conseiller.
Partager cet article

Sur le même sujet