Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Etre aidant, être aidé

Baromètre Aider et travailler : 9 propositions

Auteur Rédaction

Temps de lecture 3 min

Date de publication 18/09/2017

0 commentaires

Renforcer l’aide aux aidants qui travaillent

On compte en France 11 millions d’aidants qui prennent en charge un proche malade, handicapé ou âgé. Parmi eux, 4,6 millions exercent en parallèle une activité professionnelle. Or, ces salariés font souvent face à des difficultés pour concilier leur vie d’aidants et leur vie professionnelle (imprévus, horaires à aménager en fonction des soins, difficultés administratives, …). A la veille de la Journée nationale des aidants et du Prix Entreprise Salariés aidants, l'entreprise "Révélateur de Richesses Immatérielles" (RRI) et ses partenaires (dont Agevillage) publie les résultats de son Baromètre "Aider et travailler" 2017.

6 aidants sur 10 sont contraints de ne plus travailler

Livre blanc aidants en entreprise
Réalisé du 5 avril au 5 mai 2017 auprès de 503 répondants (aidants et non aidants), le baromètre montre que 60 % des aidants sans emploi ont dû arrêter de travailler à cause de leur rôle d’aidant. Les contraintes des salariés liées à leur rôle d’aidant ont des conséquences importantes sur leur vie professionnelle mais également sur l’organisation de leur entreprise.

8 salariés-aidants sur 10 ont dû modifier leurs horaires de travail et les aidants prennent en moyenne 16 jours d’absence liés à leur situation d’aidant.

Au total, l’impact des aidants pour les entreprises est estimé à 12 milliards d’euros par an, selon RRI.
Or le vieillissement de la population va accroitre le nombre des aidants et potentiellement pourrait faire bondir le taux d'absentéisme de + 40 % à l'horizon 2020 selon RRI

Des services aux aidants encore insuffisants

Des offres de services et des outils d’aide aux aidants existent comme des dispositifs d’information (cf. Agevillage.com, l'application digitale MonAgevillage), un soutien psychologique, des congés exceptionnels.

Ils sont souvent mal ou peu utilisés. Or, 47 % des aidants estiment que leur entreprise ne prend pas en compte leur situation d’aidant, selon le Baromètre.

Il estime qu'aujourd'hui, lorsqu’un collaborateur aidant a une difficulté d’emploi du temps, une urgence à gérer, ce sont les collègues et le manager de proximité qui gèrent la situation.

L’inclusion professionnelle des aidants n’est pas un sujet individuel, mais un sujet d’entreprise, souligne le baromètre.

9 propositions prioritaires

Sur la base du Baromètre « Aider et travailler » et d’une série de 22 entretiens dans le cadre de la réalisation de son livre blanc « Aidants en entreprise », Révélateur de Richesses Immatérielles a défini 3 axes principaux d’amélioration : le statut des aidants et leurs droits, l’aide au retour à l’emploi et la simplification administrative.

  1. Développer le nombre de lieux d’accueil dignes et de qualité pour les enfants, adultes et personnes âgées.
  2. Élaborer un statut du proche aidant (ex : en s’inspirant du système mis en place pour les pompiers volontaires).
  3. Faire que l’aidant soit pris en compte comme un « actif » en vue de sa retraite.
  4. Prendre en compte les périodes de « congé proche aidant » dans le calcul de la retraite (NDLR : Pendant son congé de proche aidant, le salarié pourra être affilié à l’assurance vieillesse du régime général (retraite de base de la sécurité sociale), sans avoir à verser de cotisations. C’était aussi le cas pour les salariés en congé de soutien familial. Pour bénéficier de cet avantage, il devra en faire la demande auprès de sa Caisse d’allocations familiales. Le formulaire de demande devra être accompagné d’une attestation de son employeur indiquant les dates de prise du congé).
  5. Prendre en compte les artisans et professions libérales dans leur situation d’aidant.
  6. Développer auprès de Pôle Emploi des services d’accompagnement de retour à l’emploi spécifiques pour les aidants
  7. Avec le statut d’aidant, la possibilité d’ouvrir des droits au chômage spécifiques ou à la formation professionnelle lorsque l’aidé est accueilli en institution, ou lorsqu’il/elle est décédé(e).
  8. Soutenir financièrement et administrativement les initiatives collectives et individuelles de retour à l’emploi des aidants (création d’entreprise, de coopérative, etc.).
  9. Raccourcir les délais d’attente de décision de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).


En savoir plus sur le livre blanc et les détails du Baromètre 2017 "Aider et travailler".

Partager cet article