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Vis ma vie en clinique de rééducation, soins de suite

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 02/01/2019

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15 volontaires d’Old Up en immersion sur 24 heures

A 87 ans, Marie-Françoise Fuchs, Co-Présidente du comité scientifique de l'association OLD'UP (Vieux Debout !) a participé à l'immersion de 15 volontaires, octogénaires, nonagénaires, dans sept services de soins de suite et réadaptation (SSR) de cliniques du groupe Korian. Objectif : mesurer la satisfaction, la qualité ressentie.
Les volontaires saluent la qualité des personnels du soin, pointent quelques améliorations à porter à l'hôtellerie et surtout le nécessaire renforcement des "soins relationnels", des relations à aider à tisser dans ces lieux complexes.

Des vieux se confrontent à l'hospitalisation

"Vivre et dormir en clinique de soins de suite et réadaptation, c'est s'immerger dans une réalité hors du monde", souligne Marie-Françoise Fuchs, ancien médecin. Les volontaires d’Old’Up (100% féminines) avaient coconstruit un protocole d’observation participative avec l’aide méthodologique du bureau d’études émiCité. 70 personnes hospitalisées ont été interviewées par deux volontaires par établissement qui ont partagé leurs vécus et leurs ressentis du quotidien (de la sonnette, au confort de la chambre en passant par les compétences des professionnels de santé et ces longues journées loin des repères habituels...).

Cinq axes et enseignements
Le groupe Korian partage les cinq axes dégagés par l'étude :
1. Une appréciation positive sur les soins prodigués et l’attitude des personnels. Les équipes pluridisciplinaires sont perçues comme compétentes et efficaces pour rééduquer les patients, les aider à reprendre des forces et retrouver leur confiance en eux en vue d’un retour à domicile dans de bonnes conditions. Les observatrices d'Old Up ont noté que les salariés semblent apprécier leur travail d’équipe et que l’encadrement est assuré par un « management de qualité ».

2. L'importance du cadre de vie : certaines cliniques ont fait l’objet de critiques, qui sont connues de Korian et pour lesquelles des travaux de réaménagement sont programmés (plus de chambres particulières et d’espaces de convivialité).

3. L’animation (ndlr la vie sociale): les enquêtrices ont souligné l’importance de la socialisation et la relation humaine pendant ces séjours en clinique SSR. Elles préconisent de proposer plus d'activités en dehors de la prise en charge thérapeutique stricto sensu (Jeux de société, jardinage, groupes de parole…).

4. Accompagner les personnes grabataires et souffrant de troubles cognitifs : les observatrices ont été touchées par l’isolement de ces patients grabataires pour lesquels il faudrait concevoir un accompagnement renforcé. Elles ont souligné les difficultés de cohabitation avec des personnes atteintes de troubles cognitifs en chambre double. "Cela conforte la politique menée pour augmenter significativement la proportion des chambres individuelles", souligne Korian.

5. La préparation du retour à domicile : attendu par certains patients, appréhendé pour beaucoup, les observatrices ont constaté que de façon générale la « sortie » mobilise des équipes pluridisciplinaires avec, en première ligne, les assistantes sociales, en lien avec les familles et les filières de soin de ville. Cet axe de travail doit être encore renforcé pour que le retour à domicile se passe dans les meilleures conditions et soit durable.

Et demain ? Vers une immersion en EHPAD
Old Up aimerait développer et faire connaître ce type d'initiatives menées par les "vrais vieux concernés".
L'association envisage des immersions en Ehpad (établissements pour personnes âgées dépendantes), pour pointer et faire savoir ce qui fonctionne aussi !

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