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Etre aidant, être aidé

Politique : Emmanuel Macron et Agnès Buzyn affirment vouloir soutenir les aidants

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 29/04/2019

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Des annonces tous azimuts mais aucune solution concrète pour l’instant



Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse jeudi dernier, puis la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn à l’antenne de RMC et BFMTV le lendemain ont tous deux annoncé des mesures en direction des aidants.





Parmi les nombreux sujets abordés par le président de la République durant son discours du 25 avril, les aidants, « des millions de nos concitoyens qui sont (…) comme oubliés ».

Les priorités ? « Les reconnaître, les nommer mais aussi dans nos politiques publiques leur bâtir une place, dans notre réforme des retraites, leur construire des droits. »

Les mesures semblent donc s’orienter vers une définition du statut d’aidant, et une prise en compte des temps d’aide pour le calcul de la retraite.

Des pistes en phase avec les revendications des aidants, portées à Matignon par Claudie Kulak et Olivier Morice, présidente et délégué général du Collectif Je t’aide le matin même.

Ce qu’à confirmé Agnès Buzyn le lendemain, aux micros de RMC et BFMTV.

Pas de solution concrète aujourd’hui


« Je suis en train de modéliser ce que pourrait être une rémunération (du congé de proche aidant NDLR), et/ou des droits contributifs » à la retraite, a ainsi indiqué la ministre, tout en se prononçant personnellement en faveur d’un congé rémunéré.

Agnès Buzyn a aussi précisé qu’elle n’avait pas de solution concrète à proposer aujourd’hui, mais que des mesures seront prises en 2019 pour une application au 1er janvier 2020.

Le point sur les droits à la retraite des aidants


A noter : des droits spécifiques aux aidants existent déjà en matière de retraite.

Ainsi, les fonctionnaires ayant aidé un proche au moins 30 mois (et interrompu leur activité professionnelle dans ce but) peuvent partir à la retraite à 65 ans sans décote.

Même chose pour les affiliés à la caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) qui ont aidé une personne titulaire de la PCH (prestation de compensation du handicap).

Par ailleurs, sous certaines conditions, les personnes qui cessent ou réduisent leur activité professionnelle pour s’occuper d’une personne handicapée peuvent être affiliés à l’assurance vieillesse du parent au foyer (AVPF) de la Caf.


Et pour les personnes aidées ? Si le président s’est attardé sur le sujet du grand âge dans son discours, il a simplement rappelé qu’un travail législatif est en cours suite au rapport Libault du 28 mars.

Plan salle de bains



Quant à la prévention de la perte d’autonomie, aucune annonce concrète côté président. Le ministre du Logement Julien Denormandie devrait en revanche présenter son plan logement demain, auquel sont alloués 9 miliards d’euros, dont un milliard « pour rénover et transformer 200 000 salles de bain, pour enlever la baignoire et y mettre une douche », selon le Journal du dimanche. Soit une aide de 5000 euros maximum par foyer.


Côté financement de la loi grand âge, Emmanuel Macron a écarté la piste d’un deuxième jour férié travaillé, mais il a réaffirmé qu’il faudrait « travailler davantage ».
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