Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Un siècle dans leur tête

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 17/06/2019

0 commentaires
L’ambition de Jean-Michel Djian, réalisateur d’Un siècle dans leur tête, est d’évoquer l’histoire récente grâce aux témoignages de ceux qui l’ont vécue, de donner la parole à ceux que l’on entend jamais, ceux qui ont été placé un peu en marge de la société.

Qu’est ce que la France aujourd’hui ? Je ne sais pas. Pourquoi ? Parce que je ne vis pas bien avec. Ce n’est pas que je ne veux pas, mais je suis un peu déphasé", témoigne le père Bourgeois, l’un des huit centenaires conviés pour raconter leur France d’hier, pour partager leur vécu.

Nés il y a plus d’un siècle, le père Bourgeois, Josée, Antoinette, Jean, Yvonne, Renée, Serge et Pierre ont connus les guerres, les avancées technologiques, les changements de modes de vie, d’éducation et évoquent sans le moindre filtre leurs sentiments sur les différentes époques traversées.

Narrateur, Jean-Pierre Darroussin introduit le documentaire par cette question : “Que se passe-t-il dans la tête de ces hommes et de ces femmes qui ont imprimé leurs souvenirs dans les sombres moments d’un siècle sanguinaire ?

Chaque histoire est singulière


De la Grande Guerre à la guerre d’Algérie en passant par la Seconde Guerre mondiale, les huit protagonistes ont tout vécu et de manières bien différentes.

L’un d’entre eux revendique son appartenance au mouvement Croix-de-Feu alors qu’une autre clame son amour pour le général de Gaulle. Certains ont résisté, d’autres ont attendu que ça passe.

Des témoignages parfois durs, souvent touchants, tendres mais sans tabous, les huit centenaires racontent leurs passés, reflets d’une société hétérogène. Un siècle dans leur tête n’impose pas une vérité mais plutôt huit.

Pour conclure le film, ces personnes qui ont tout vécu évoquent l’après et là aussi, on alterne en pessimisme et espoir.

A mon âge, je n’ai plus guère le temps de vivre” s’exclame Renée alors qu’Antoinette conclut avec plus de philosophie : “Je crois au principe d’éternité, sous quelle forme, je ne sais pas du tout et je n’essaie pas de l’imaginer, on verra bien après ! Pis cet après n’est pas tellement loin; je vous donnerai de mes nouvelles !

Le documentaire est la preuve d’une nécessité de transmission pour appréhender au mieux leurs passés, notre histoire. Une transmission qui passe par un changement de regard sur le 3e âge, pour plus d’écoute, d’attention.

Partager cet article