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Trouver son lieu de vie

Visite en Ehpad : que faire si elle ne me reconnaît pas ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 17/06/2019

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De l’importance d’un environnement professionnalisé

Difficile d'aller rendre visite à son proche quand il ne vous reconnaît plus. Comment entrer en relation, comment tisser des liens quand la mémoire efface les mots, les noms ?
C'est avec une grande subtilité, ce que montre le film primé par la Fondation Nikon.
Tant que la vie est là, des envies s'expriment.
A l'environnement, aux proches, aux professionnels de l'aide et de soin d'apprendre à tisser ces liens.

Entrer en relation malgré la maladie
L'homme est un être de relations qui cherche éperdument la preuve de son humanité dans le regard des autres. Savoir capter les regards, accepter la rencontre, être ensemble tout simplement... cela se réfléchit, s'apprend, s'organise, se professionnalise.
On peut compter sur le professionnalisme des équipes de prendre soin : certaines ont même créé le 1er label de bientraitance, le label Humanitude.

"Je suis encore là" (*)
Ce film primé par la Fondation Nikon montre comment la fille d'une résidente d'un Etablissement d'accueil et son petit fils perdus devant les comportements incongrus de leur mère et grand-mère, finissent par la regarder, croiser son regard et entrer dans son envie.
Tant que la vie est là : les envies, les micro-projets, les liens sont possibles.
Ces relations seront d'autant plus présentes si les proches acceptent cette réalité, telle qu'elle est, ici et maintenant. Et non celle qu'elle aurait pu être si le proche n'était pas tombé malade.

Que faire concrètement ?
Entrez en relation par des regards, des paroles, des touchers (renforcés par les techniques de l'Humanitude notamment). Appuyez-vous sur l'histoire de vie de la personne visitée (les moments, les lieux heureux) mais surtout sur ses envies d'aujourd'hui.
Cherchez à simplement passer un bon moment ensemble : en écoutant sa musique préférée, en regardant les images qui lui ont du bien (magazine, album photos), en allant boire un verre dans le jardin, en regardant la vie qui s'écoule : les animaux qui se promènent, les fleurs qui embaument, les enfants qui jouent.
Si une agitation, une montée d'angoisse survient, on se connecte par le regard, on sourit, on écoute. Les mots dits seront répétés, supports de nouvelles phrases,ouvertes, sans qestions, sans interrogations.
N'hésitez pas à faire diversion en proposant une boisson, un carré de chocolat, une musique, une belle image, des gestes aimés (toucher des tissus, bricoler un objet, participer à la préparation du repas : éplucher, ranger, dresser la table, plier le linge...).

Favoriser le toucher
« Les mains sur la peau touchent l’âme à vif. » écrit Christian Bobin. De la vie intra-utérine aux tous derniers moments de notre existence, le sens du toucher est actif, sensible (voir les travaux sur l'haptonomie). Osons poser nos mains sur celles de notre proche, osons les caresses qui devront être acceptées de part et d'autre.

Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité (Nietzsche)
Entourons-nous de belles choses, de belles images, de belles musiques, de belles chorégraphies (Cf. le film "Une jeune fille de 90 ans).
Entourons-nous, entourons les de belles oeuvres avec les Arthotèques proches de chez vous.

(*) cf. le livre de John Zeizel : "I'm still here / Je suis toujours là"

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