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Comprendre les fragilités

La tyrannie de l'urgence

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 09/09/2019

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Toujours plus vite, plus immédiat…

Notre société vit une forme de tyrannie de l'urgence : tout, tout de suite...

Quitte à rester tétanisé devant les difficultés, vite jugées insurmontables.

On voudrait que tout aille vite... car en effet il y a urgence(s).

Urgence d'agir pour le climat.

Urgence de prendre conscience de notre longévité, du vieillissement de la population.

Cette longévité rejaillit sur les familles, sur les proches aidants, comme l'explique Florence Leduc, présidente de l'Association française des aidants.

Elle est associée à des fragilités, des pathologies qui peuvent se prévenir en restant en forme le plus longtemps possible, en bougeant, en marchant chaque jour, avec ou sans déambulateurs, comme le suggèrent ces initiatives partout sur les territoires.

Plus on sera robuste, mieux on encaissera les accidents de la vie, les maladies. La prévention devient le maître mot, au coeur de la transformation du système de santé, moins hospitalo-centré, pour désengorger les urgences asphyxiées.

A chacun de prendre conscience de cette tyrannie de l'urgence, pour y réfléchir, se poser, s'informer, anticiper.

Voir cette semaine les pistes de viagers pour éviter l'obligation alimentaire, les actions menées par France Alzheimerqui visent la citoyenneté des personnes malades, à soutenir les aidants, à la veille de la journée mondiale le 21 septembre prochain.

Parce que la vie s'écoule sur les territoires : bravo aux lauréats des Prix Villes Amies des Ainés.

Et parce que la vie s'écoule, debout jusqu'au bout : bravo aux autrices du livre pour enfants Le tigre de Mona dont l'histoire se déroule en maison de retraite.

Et bravo à la prise de conscience sociétale des risques qu'encourent les personnes fragiles face aux évènements climatiques. Il semble que nous soyons mieux préparés même si tout décès excédentaire montre que notre société doit mieux s'adapter à son vieillissement et qu'il manque cruellement de moyens pour mieux accompagner, à domicile comme en établissements, sans épuiser les professionnels et les proches.

Notre République n'a pas fait le choix d'un vrai 5eme risque de protection sociale pour compenser les situations de handicap quel que soit l'âge, le lieu de vie. Le gouvernemet travaille à un projet de loi "Grand Age-Autonomie" d'ici la fin de l'année.

Il sera peut-être rattrapé par une prochaine urgence !

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