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Bien vieillir (prendre soin de soi)

OK Boomer !?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/11/2019

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Du tacle intergénérationnel à l’engagement citoyen

En écho au livre Le fabuleux destin des baby-boomers de l'ancienne ministre chargée des Personnes âges et de l'autonomie Michèle Delaunay, une nouvelle expression envahit les réseaux sociaux : Ok boomer.

Ce mème veut clouer le bec à ces boomers (nés entre 46 et 66) jugés donneurs de leçons et accusés d'inconscience, d'insouciance par les générations qui les suivent. Dans une vidéo TikTok, on voit un boomer américain, casquette de baseball vissée sur le crâne, accuser les millennials et la génération Z du syndrome de Peter Pan : "Ils ne veulent pas grandir". Les commentaires ont alors fusé et ont été amplifiés quand une élue néo-zélandaise, Chloe Swarbrick, âgée de 25 ans, qui défendait un projet de loi zéro carbone d’ici 2050, s'était vue moquée sur son âge par un élu plus âgé.

Si les tacles entre générations sont classiques et bousculent les positions, les nostalgies, gageons qu'ils ne deviennent pas âgistes.

"Aux Boomers de mener la révolution de l'âge" estime Michèle Delaunay. A eux d'inventer les solutions de demain : commeces micro-sociétés intergénérationnelles, ces mobilisations citoyennes et solidaires pour lutter contre la solitude, ces activités pour mieux vieillir (comme courir cette semaine), ces pistes de réponses face aux aléas climatiques (comme la crue de la Seine). A eux de voter pour le thème de la Journée nationale des aidants 2020 (journée relancée par Michèle Delaunay). A eux aussi de de s'organiser pour des fêtes de Noël qui réunissent les générations avec des cadeaux sélectionnés pour vous par la rédaction d'Agevillage.

Et, face à la révolution de la longévité, il y a du pain sur la planche :

Pour prévenir le vieillissement pathologique et vivre le mieux possible avec des maladies compliquées (la BPCO cette semaine).

Pour financer les services nécessaires à l'autonomie à domicile comme en établissements médicalisés (les Ehpad) dont les tarifs atteignent aujourd'hui 1977 euros par mois (alors que la réforme sur les retraites s'annonce avec les mouvements sociaux associés).

Il y a du pain sur la planche aussi pour défendre les droits des plus âgés fragilisés, ceux qui sont à risque de maltraitance : à quand un mouvement #GreyToo ?

En ce 25 novembre, journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, au lendemain de la grande marche #Noustoutes contre les féminicides, rappelons que les femmes âgées de plus de 75 ans sont statistiquement plus pauvres, plus isolées (souvent sans permis de conduire), plus affaiblies physiquement et psychologiquement (tétanisées par le "qu'en dira-t-on"). Mais on apprend aussi qu'elles sont ignorées des statistiques sur les violences conjugales !

Cette réalité mal connue est alors évacuée des campagnes de sensibilisation, des outils de repérage, de prévention (pour libérer la parole). Notre république ne réfléchit pas à des solutions concrètes en cas de violence (accueils d'urgence adaptés aux possibles besoins d'aides à l'autonomie des plus âgés).

Un combat de plus à mener donc.

OK boomer ?

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