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Comprendre les fragilités

Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : une maladie qui pèse sur le quotidien

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 25/11/2019

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Témoignage d’une aidante


Souvent qualifiée – à tort –, de bronchite chronique, la BPCO, ou bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie respiratoire qui touche 2,5 millions de Français. Chronique, la maladie peut se stabiliser si des mesures adéquates sont prises, mais elle pèse lourd sur le quotidien des malades et de leurs proches. France M., dont le mari a été diagnostiqué il y a quinze ans, en témoigne.



Causée principalement par le tabac, mais aussi la pollution et certains facteurs génétiques, la BPCO touche en majorité des personnes de plus de 40 ans, et sa fréquence augmente avec l’âge.

Comme son nom l’indique, elle consiste en une obstruction lente et progressive des voies respiratoires suite à l’épaississement des bronches et des bronchioles.

Une maladie à prendre au sérieux : l’Organisation mondiale de la santé estime en effet que la BPCO deviendra la troisième cause de décès dans le monde en 2030.

Le mari de France M. a été diagnostiqué au début des années 2000. Il avait alors une soixantaine d’année. « A l’époque, il travaillait et gérait lui-mêmesa maladie », explique son épouse.

Entre novembre 2018 et mars 2019, il enchaîne deux hospitalisations, pour une durée totale de sept semaines.

« Depuis deux ans, il est passé à un tout autre stade dans sa maladie, les moments d’étouffement sont plus nombreux et plus profonds. »

Des moments difficiles, durant lesquels le couple a regretté le manque d’informations données par les professionnels de santé au malade et à ses proches.

France M. aurait aimé être mieux informée sur le fonctionnement de la maladie et ses conséquences.

C’est par hasard que le couple pousse la porte de la Maison du poumon, boulevard Saint-Michel.

« Ça nous a beaucoup aidé. Aujourd’hui, nous participons aux événements organisés par l’association, nous échangeons avec d’autres aidants, nous pouvons y trouver de la documentation », se réjouit-elle.

Depuis l’hospitalisation de son époux, le soutien de France M. a pris une nouvelle ampleur. « Je m’occupe des prises de rendez-vous médicaux, qu’ils soient liés à sa maladie ou non, de l’achat des remèdes et j’aide au bon suivi de son traitement ».

Comme souvent, la BPCO s’accompagne d’autres pathologies. Sans compter le caractère contraignant des traitements par aérosols, que son mari, âgé de 78 ans aujourd’hui, doit prendre trois fois par jour.

Elle l’encourage également à sortir chaque jour pour se promener dans Paris. « Les traitements sont indispensables, mais la marche tout autant », souligne-t-elle. « Après son hospitalisation, mon mari ne pouvait pas faire 25 mètres sans s’étouffer. Aujourd’hui, il va beaucoup mieux. »

Une présence et des encouragements quotidiens qui demandent beaucoup d’énergie. « Il y a des moments difficiles, et l’aidant aussi a besoin d’être aidé », insiste-t-elle.

Si France M. a la chance d’être bien entourée, elle déplore que la BPCO soit encore si mal connue, y compris par certains professionnels de santé.

Chaque année, la journée mondiale de la BPCO a lieu fin novembre. A cette occasion, la Fondation du Souffle a lancé une campagne de sensibilisation intitulée La BPCO se soigne mieux à deux : l’indispensable soutien des aidants.

Pour en savoir plus sur la BPCO

Consulter la brochure BPCO : les aidants, un soutien indispensable de la Fondation du souffle



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