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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Douleurs : la force de la musique - Le Pansement Schubert de Claire Oppert

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/02/2020

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Quand la musique vivante aide à vivre et aide aux soins

Claire Oppert est une violoncelliste diplômée du conservatoire de Tchaïkovski de Moscou. Elle est aussi diplômée de philosophie et d’art-thérapie. Elle joue dans les services de santé, auprès des personnes les plus douloureuses qui lui témoignent des effets magiques de la musique qui devient le Pansement Schubert à dispenser partout !

Oser jouer auprès des plus malades


Avec une plume poétique, cette fille de médecins et d’artistes nous raconte son histoire et son choix de jouer dans les lieux reculés de la République : après des personnes très malades, très douloureuses, en fin de vie, en établissements pour personnes âgées dépendantes, mais aussi auprès de plus jeunes, atteints d’autisme, avec de graves troubles du comportement dans les institut médico-éducatif de Howard Buten.

A 14 ans, elle joue pour une personne malade et se morfond d’une fausse note. Or le retour fut le suivant : « si vous aviez été médecin, vous m’auriez guérie » (page 33).

Claire Oppert gardera en mémoire cette intuition fondatrice du pouvoir de la musique vivante, vibrante.

Artiste donc, Claire Oppert ose, elle n’a pas peur. Elle entre et pose son instrument, sans juger, sans analyser, en confiance. Au risque de voir l’instrument attaqué.

Les effets de la musique vivante, vibrante


Claire raconte comment elle pousse les portes et s'installe avec son violoncelle, selon l’humeur, l’envie, la demande, dans les chambres ou dans les couloirs. Elle ajuste ses compositions à chaque personne, à chaque situation. Et la musique agit.

Un jour, elle joue pour madame Kessler, une résidente très douloureuse, l’andante du trio op.100 de Schubert. Et le miracle se produit : la vieille dame se détend, elle chante, elle est soulagée.

L’infirmière transportée baptisera ce moment « Le pansement Schubert »… à renouveler !

La musique c’est la pure sensation émotionnelle selon Howard Buten.

Une étude publiée en 2016 sur 112 Pansements Schubert montre une baisse de la douleur des patients de 10 à 50 % et un effet positif chez 100 % des soignants.

Vous me faites vivre


Mais ce sont les mots des personnes qui touchent le plus : « Ma chérie vous êtes extraordinaire. Vous nous permettez à nous de redevenir des merveilles. »

« C’est un enchantement. Plus que le cœur, c’est l’âme que ça touche. Et la douleur s’envole » témoigne monsieur Roy (page 98). « Ca continue de vivre, même quand ça s’arrête », pour monsieur Rivière.

La musique est aussi provocation et suscite la force de refuser, raconte Claire Oppert, comme madame Cazeneuve qui saura la faire faire sortir de sa chambre (page 156) !

Zéro contre-indication


Si quelques soignants refusent cette approche, d’autres peuvent se sentir mis en échec par les réussites de la musique, analyse Claire Oppert. Et puis parfois le soin ne s’améliore pas…
Mais la musique vivante certes intruse, n’abime pas, ne détruit pas et ne choque jamais, souligne l'artiste.

Qu’attend-ton pour déployer des Pansements Schubert dans tous les services de santé ?

Le Pansement Schubert
Claire Oppert
Editions Denoël
16 euros

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