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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Semaine de la dénutrition : attention aux pertes de poids brutales

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 09/11/2020

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Moins 6,5 kg constatés chez les personnes hospitalisées pour covid

Le Collectif de lutte contre la dénutrition lance la première semaine de mobilisation du 12 au 16 novembre. La dénutrition est une maladie qui se rajoute aux autres explique le président du collectif le Professeur Eric Fontaine. Et la bonne nouvelle c'est que l'on peut en guérir : à vos balances !

2000 manifestations pour sensibiliser à cette maladie mal connue

Perdre du poids brutalement, surtout à un âge avancé, c'est mauvais signe, explique la gériatre-nutritionniste Agathe Raynaud-Simon.

La dénutrition touche 4 à 10 % des personnes vivant à domicile, 25 % des personnes atteintes de troubles neuro-cognitifs, 30 à 40 % des habitants des Ehpad (établissements pour personnes âgées dépendantes) et 50 % à l'hôpital. Les patients Covid hospitalisés perdent en moyenne 6,5 kg (jusque 30 kg).

Cette dénutrition doit être repérée, diagnostiquées pour être traitée. C'est un enjeu de santé publique pour éviter les complications associées : baisse de l'immunité, risques de chutes, de ré-hospitalisations...

2000 manifestations, conférences, sensibilisations vont se déployer cette semaine dans les établissements et services sanitaires, sociaux et médico-sociaux, dans les pharmacies, chez les professionnels de santé.

260 hôpitaux vont animer une campagne Mon poids : un indicateur de taille pour inviter chaque acteur de santé (patients, professionnels de santé) à intégrer la pesée comme un acte de soin (au même titre que la prise de température ou la mesure de la tension).

Programme des conférences en ligne toute la semaine du 12 au 16 novembre :

- Ouverture le jeudi 12 novembre avec les ministres Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie, sur le thème "La dénutrition, mettons fin à cette maladie silencieuse". Cliquez-ici pour vous inscrire
- Vendredi 13 novembre de 11h à 12h : Dénutrition et covid - Cliquez-ici pour vous inscrire
- Lundi 16 novembre de 11h à 12h : Dénutrition et personnes âgées - Cliquez-ici pour vous inscrire
- Mardi 17 novembre de 14h30 à 15h30 : Prévenir la dénutrition, le rôle des collectivités locales, des associations, des organismes de protection sociale et des professionnels de santé - Cliquez-ici pour vous inscrire
- Mercredi 18 novembre de 11h à 12h : Dénutrition et cancer - Cliquez-ici pour vous inscrire

Quelques astuces pour aider une personne âgée dénutrie

Agathe Raynaud-Simon rappelle l'importance de se peser régulièrement, chez soi, chez son médecin, pour surveiller l'éventuelle dénutrition.

Le suivi bucco-dentaire a également un caractère essentiel, de même que la surveillance de la vue, de l'ouïe, de l'odorat, de la vie sociale pour favoriser l'organisation et la prise de repas. Elle insiste sur l'intérêt d'au moins 30 minutes d'activité physique adaptée chaque jour pour favoriser l'appétit.

Bien se nourir, lutter contre la sédentarité, y compris pendant le confinement, c'est lutter contre la peur de sortir, de chuter, de bouger, d'attraper les maladies.

Et si une personne est dénutrie : on va favoriser ces activités même à petite dose, chaque jour, souligne le Pr. Agathe Raynaud-Simon. On va fractionner les repas, inventer des collations, proposer des petits volumes à manger, qui seront enrichis en protéines (avec de la poudre de lait, du fromage), en épices, avec des huiles variées et parfumées. On pourra aussi faire appel aux compléments nutritionnels oraux prescrits.

"Plus on explique l'intêret de bien manger pour rester en forme, booster ses défences immunitaires, rester autonomes... plus ca marche !" constate le Pr Raynaud-Simon.

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