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Une réforme à 2 milliards d'euros est insuffisante selon les professionnels

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 27/06/2011

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Pascal Champvert président de l’association des directeurs de services à domicile et d’hébergements

Le président de l'AD-PA (association des directeurs d'établissements et services à domicile au service des personnes âgées) intervenait le 23 juin à un colloque de l'OEPS, Observatoire Européen de la Protection Sociale, "Dépendance, après les consultations, que fait-on ?".

Les politiques se sont emparés de la question
Pascal Champvert salue les débats nationaux qui viennent d'avoir lieu. La question du vieillissement, de l'aide à l'autonomie des personnes âgées est maintenant sur l'agenda des politiques, elle ne sera plus ignorée ou uniquement traitée par des spécialistes. Auparavant, la société française n'y était visiblement pas prête. Nos concitoyens préfèrent encore ranger les vieux parmi les jeunes (Stéphane Hessel) et ainsi conjurer la question de la vieillesse, de la mort. Certes 80% des plus de 80 ans vont plutôt bien, et il faut le rappeler. Alors, aujourd'hui, c'est la vieille dame désorientée en maison de retraite qui incarne la vieillesse.
"Les vieux ce sont eux" estime Pascal Champvert. Et notre société ne les aiment pas. Elle les appelle "dépendants".
Le fait de mal nommer le "besoin d'aide à l'autonomie" , les "situations de handicap", contribue au malheur des personnes concernées, estime Pascal Champvert. Il faut supprimer cette barrière de l'âge et toute stigmatisation.


Voir son intervention en images à la tribune du Colloque.



Si les arbitrages du président de la République se résume à 2 milliards d'euros, les besoins ne seront pas couverts.
Pascal Chamvert reprend les propos de la ministre : les familles s'épuisent, elles ont besoin d'aides et donc concrètement de temps de professionnels auprès des personnes âgées, fragilisées.
Cette aide doit être professionnelle, compétente (formée) et rémunérée correctement. Les métiers restent dévalorisés. Les aides à domicile sont souvent des "travailleurs pauvres" s'inquiète Pascal Champvert.

La France a accumulé un retard important depuis une trentaine d'années.
Pascal Champvert cite souvent le rapport de la Cour des Comptes de 205 (qui estimait que les besoin étaient couverts à moitié.
En 2003, suite à l'hectombe de la canicule (15 000 mort), le gouvernement de M.Raffarin avait lancé la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) qui gère notamment les 2,3 milliards d'euros de la journée de solidarité (jour férié).
Les besoins concrets et immédiats sont de l'ordre de 7 à 8 milliards d'euros, explique Pascal Champvert.
Si un à deux milliards sont injectés, ce sera toujours mieux que rien, mais le risque est que dans deux ans, les personnes âgées et leur familles ne comprendront pas pourquoi ils n'ont pas plus d'aides et du temps de professionnels auprès d'elles.

Roselyne Bachelot n'a pas vu de banderoles revendicatrices.
La ministre a salué la teneurs des débats les qualifiants de respectueux et responsables. Elle a moins entendu d'attentes en terme de financements mais plutôt en terme de qualité de services, d'organisations, de coordination.
Pourtant l'AD-PA de Pascal Champvert, avec 16 organisations professionnelles mais aussi de retraités, de familles, ont revendiqué des besoins d'aides financières pour le renforcement du nombre de professionnels, formés, compétents, reconnus.
Les besoins sont là. Pascal Champvert note en effet qu'il a été difficile d'imposer dans les conclusions des rapports la nécessité de renforcer les taux d'encadrement dans les services à domicile comme en établissement (groupe de Me Ratte).

Voir l'intervention de Pascal Champvert en marge du colloque.

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