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Personnes âgées - autonomie : un projet de loi avant la présidentielle

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 18/09/2011

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La secrétaire d’Etat aux Solidarités, Marie-Anne Montchamp, veut restructurer sans financer

La secrétaire d'Etat aux Solidarités Marie-Anne Montchamp juge nécessaire un projet de loi sur la dépendance avant la présidentielle pour lancer une réorganisation du secteur.

Fin août, le Premier ministre François Fillon avait annoncé, en raison de la crise, le report à "début 2012" de la réforme de la dépendance, qui devait être l'un des grands chantiers du quinquennat de Nicolas Sarkozy, rendant improbable une réforme avant la présidentielle.

L'idée de Mme Montchamp serait de lancer une réorganisation du secteur, notamment en améliorant la coordination autour de la personne âgée. "Il n'y a aucune raison de renvoyer cela après l'élection présidentielle", a-t-elle estimé. Pour la secrétaire d'Etat aux Solidarités, "le milliard d'euros (de mesures d'urgence annoncé par Roselyne Bachelot au printemps, ndlr) n'aurait pas réglé le problème", il y avait même "danger à renflouer un système qui prend l'eau".
Ces mesures auraient dû figurer dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2012.

Elle propose donc un "projet de loi non financier, mais structurel et technique" axé sur "la réallocation de moyens", qui seraient transférés du secteur sanitaire (hôpitaux) vers la prise en charge des personnes âgées. "Il faut +dé-sanitariser+ le système", dit-elle, en développant par exemple "des stratégies et des structures pour sortir la personne de l'hôpital" et renforcer "des offres d'hébergement moins médicalisées".

"La solution n'est pas de couvrir le territoire d'EPHAD (établissement d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes)", résume-t-elle. Il s'agirait aussi de renforcer la politique de prévention de la dépendance, qui doit s'inscrire "très en amont, dès le départ à la retraite", a-t-elle ajouté, déplorant que l'on sorte souvent "des écrans radars entre 65-70 ans et 85 ans". Selon elle, 2 à 2,5 milliards d'euros sont dépensés indûment à l'hôpital pour soigner les personnes âgées, faute de prise en charge adaptée en amont, alors que ces sommes pourraient être réutilisées dans une meilleure prise en charge moins médicalisée.

La démarche de Mme Montchamp s'inscrit dans le long terme, avec en ligne de mire l'horizon 2025, date à laquelle en raison du vieillissement des générations du baby-boom, le nombre de personnes dépendantes devrait passer de 1,2 million aujourd'hui à 1,4 ou 1,55 million.
Mme Montchamp n'a pas précisé si cette refonte passerait par une réforme de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) ou par son remplacement par une nouvelle institution.

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