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Personnes âgées : une nonagénaire offre un Vlaminck à sa femme de ménage

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 20/02/2012

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Le parquet estime qu’il n’y a pas abus de faiblesse

Le tribunal correctionnel de Grasse a relaxé mercredi 15 février une femme de ménage qui avait reçu, en témoignage d'affection d'une nonagénaire qui l'employait, un tableau de Maurice de Vlaminck estimé à 70.000 euros. Elle était poursuivie par le frère de la donatrice pour abus de faiblesse.

L'aide ménagère de 32 ans était au service de la vieille dame de 96 ans, habitant Cannes (Alpes-Maritimes), quand elle avait reçu en mars 2009 ce présent, une nature morte représentant un bouquet de fleurs du fauviste français Vlaminck, pour la remercier de son dévouement.

Mais, en instance de divorce et ayant besoin d'argent, la jeune femme avait aussitôt revendu l'oeuvre à un restaurateur de tableaux, également poursuivi dans cette affaire pour "recel d'abus de faiblesse". En l'absence de certificat d'authenticité, ils s'étaient entendus sur le prix de 9.600 euros.

Le frère de la vieille dame, unique héritier, avait porté plainte le 13 mai 2009, estimant que sa soeur avait été victime d'un abus de faiblesse. Celle-ci était décédée neuf jours plus tard. Le plaignant réclamait 60.000 euros de dommages et intérêts.

Des expertises médicales, produites à l'audience du 23 décembre 2011, avaient conclu que la vieille dame avait toute sa tête et qu'il n'y avait donc pas d'altération du discernement. Le parquet n'avait donc pas requis de peine contre les deux accusés.
Cette affaire en rappelle une autre qui avait défrayé la chronique en novembre 2010, concernant un électricien employé par Picasso auquel l'artiste aurait fait don de 271 dessins et esquisses.

Accusé par des héritiers du peintre d'avoir dérobé ces oeuvres, l'artisan retraité a été mis en examen par le parquet de Grasse en mai 2011. L'instruction est toujours en cours, a-t-on appris auprès de son avocate, Me Evelyne Rees.

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