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Les problèmes cardiovasculaires des centenaires sont souvent sous-estimés.

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 28/04/2013

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Y compris par eux mêmes

Une étude réalisée par des épidémiologistes danois révèle de grandes divergences dans l’appréciation de l’état de santé des centenaires, selon que l’on s’adresse au patient lui-même, à son médecin traitant ou bien aux données cliniques objectives. Il en est ainsi de la prévalence des affections cardiovasculaires.
Peu de temps après leur centième anniversaire, 162 femmes et 45 hommes, qui vivaient soit à domicile soit en institution, ont été interrogés sur leur état de santé puis ont bénéficié d’un examen médical comportant des mesures répétées de pression artérielle et d’un électrocardiogramme.
Les investigateurs ont aussi eu accès à leur dossier médical auprès de leur médecin traitant et éventuellement après une hospitalisation. Lors des entretiens avec les participants, 16% disaient souffrir soit d’insuffisance cardiaque soit d’angor (angine de poitrine), et 10% d’hypertension artérielle. Seuls 2% d’entre eux évoquaient soit une histoire d’infarctus du myocarde, soit une fibrillation auriculaire, et 64% ne mentionnaient aucune maladie cardiovasculaire.
Selon leur dossier médical, 41% avaient une insuffisance cardiaque, 35% étaient hypertendus, 22% souffraient d’angor, 3% avaient un stimulateur cardiaque et un tiers ne semblaient souffrir d’aucune maladie cardiovasculaire. Les électrocardiogrammes pratiqués chez 141 participants ont révélé des signes d’ischémie chez 46% d’entre eux, une fibrillation auriculaire chez 16% et des anomalies signant un infarctus évident, probable ou possible chez 3,7%, 6,7% et 9,7% de ces sujets, respectivement. Au final, seule une très faible proportion d’individus avait un électrocardiogramme normal.
Cette étude, qui fait partie d’une enquête nationale sur les centenaires danois, montre combien ces personnes sous-estiment leurs problèmes cardiovasculaires. De plus, l’ECG a mis en évidence 2 fois plus d’ischémies myocardiques que n’en révélait leur dossier. L’examen clinique objectif a ainsi montré que lorsque l’hypertension artérielle était ajoutée aux pathologies précédentes (avec un seuil à 150/80 mmHg), 80% des centenaires souffraient au moins d’une maladie cardiovasculaire, confirmant ainsi leur prévalence élevée dans cette population.
Publié en Avril 2013
Auteur : L. Teillet - Hôpital Sainte-Périne, Paris
Références : Andersen-Ranberg K et al. Age Ageing. 2013;42:249-253.


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