Alzheimer : faut-il prendre au sérieux les patients qui se plaignent de troubles de mémoire ?
Le patient peut parfois être le marqueur le plus sur de sa maladie
Faut-il prendre au sérieux les personnes qui se plaignent de perdre la mémoire? Parfois oui !
Il se plaignait de souffrir de troubles de la mémoire, mais réussissait tous les tests. Pour les spécialistes, le patient était en parfaite santé, hypocondriaque peut être. Sept ans plus tard, l’homme développait clairement tous les signes d’une démence de type alzheimer.
Plusieurs études présentées à la conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer qui a eu lieu à Boston à la mi juillet, ont toutes émis l’idée que le meilleur marqueur d’une maladie neurodégénérative à évolution lente pouvait être le patient lui-même. Il suffisait simplement de le prendre au sérieux.
Une recherche présentée par le Dr. Amariglio, par exemple, a émis l’idée que les patients qui semblent le plus préoccupés par des difficultés de mémoire et d’organisation du temps et de l’espace étaient le plus susceptible de souffrir d’un dépôt déjà significatif de plaques amyloides, une protéine dont la surreprésentation dans le cerveau est un signe certain de la maladie d’Alzheimer.
En fait, les recherches montrent qu’avec l’accroissement des connaissances, la possibilité d’établir un diagnostic simple se réduit. Comme le cancer, la maladie d’Alzheimer pourrait se subdiviser à l’avenir en une myriade de troubles différenciés.
Un groupe de recherches a en tous cas été constitué pour tenter de se repérer dans les plaintes de patients qui viennent spontanément consulter pour des troubles liés à la mémoire.