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Personnes âgées - arthrose : 9 patients sur 10 se plaignent d'être mal soulagés

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 14/10/2013

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Un sondage de l’Aflar sur 4600 personnes

Neuf Français sur dix souffrant d'arthrose, une maladie potentiellement invalidante, se sentent incompris et sont à la recherche de solutions pour soulager leurs douleurs, selon une enquête publiée mercredi par l'Association française de lutte anti-rhumatismale (Aflar).

Plus de 10 millions de personnes, soit 17% de la population française souffrent à des degrés divers d'arthrose, une pathologie qui résulte de la dégradation du cartilage des os au niveau des articulations de la colonne vertébrale, des doigts, du genou ou de la hanche. Peu de traitements existent à l'heure actuelle, à l'exception de traitements symptomatiques pour soulager la douleur.

L'hérédité tout comme la surcharge pondérale ou le port fréquent de charges lourdes passent pour jouer un rôle dans l'apparition de cette maladie qui touche principalement les personnes âgées - selon l'Inserm, 65% des plus de 65 ans et 80% des plus de 80 ans seraient atteints -, mais elle peut apparaître chez des personnes beaucoup plus jeunes, comme le montre l'enquête réalisée par l'Aflar.

Plus de 4.600 personnes ont répondu à un questionnaire posté sur le site internet stop-arthrose.org, dont 2.914 (75% de femmes) ont fourni des réponses qui ont pu être exploitées, selon l'Aflar.

Près de la moitié des personnes interrogées (47,8) avaient moins de 60 ans et plus d'un tiers (35,8%) moins de 40 ans lorsqu'ils ont commencé à souffrir de douleurs arthrosiques.

La douleur est mentionnée par neuf patients sur 10 comme arrivant en tête des répercussions sur leur qualité de vie, un tiers la décrivant même comme permanente.

Mais l'arthrose est également cité par 7 personnes sur 10 comme ayant un impact sur leur vie professionnelle, 44,2% la jugeant responsable d'une augmentation de la fatigue et 28,5% estimant qu'elle a un impact sur leur vie sexuelle.

Les répondants se plaignent par ailleurs de ne pas être bien pris en charge, neuf sur dix déclarant être en quête de solutions pour "soulager leurs douleurs", tandis que les deux tiers souhaiteraient améliorer leur mobilité. 70% pensent que le suivi médical devrait être amélioré.

"Pour nos décideurs il n'y a rien à faire contre l'arthrose parce qu'ils l'associent à la fatalité du vieillissement. Il n'y a donc rien à faire pour dix millions de patients alors que notre enquête montre que bien au contraire, ils sont inquiets et demandent un effort de la collectivité en leur faveur", estime pour sa part le Dr Laurent Grange, président de l'Aflar.

Les rhumatologues craignent le déremboursement complet dans les prochains mois des traitements d'action lente (AASAL) - qui ne sont déjà plus remboursés qu'à 15% - et des injections d'acide hyaluronique, en raison d'un "service médical rendu" insuffisant.

Le Pr Pascal Richette, rhumatologue à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, reste néanmoins optimiste car "de nouvelles perspectives thérapeutiques se dessinent". "Le chemin est sans doute encore long, mais qui aurait deviné il y a quelques années, les progrès considérables qui allaient être accomplis dans le traitement des polyarthrites"? relève-t-il.
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