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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Tous centenaires… bretons ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 28/10/2013

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Comment peser dans les arbitrages financiers ?

Annie de VivieL'émission Enquête de Santé sur France 5 mardi dernier cassait enfin l'image sur le grand âge, anxiogène, dépressif. Elle nous montrait plusieurs centenaires, fringants, optimistes, actifs, vivant simplement chez eux, ou choisissant leur maison de retraite.

Le rêve quoi !

Aussi les questions du débat ont-elles surtout porté sur les secrets de ces vieilles personnes : éviter les excès, manger varié et équilibré, ne pas fumer et surtout bouger chaque jour (marcher au-moins une heure) et garder un lien social (car l'isolement tue, d'où la mobilisation nationale Monalisa). A lire cette semaine, les explications et conseils du sympathique nonagénaire Pr Gilbert Lagrue dans son joli livre "Bien vieillir c'est possible, je l'ai fait !"

Mais au cours du débat sur France 5, on a soigneusemennt évité les questions qui fâchent.

Le fait que notre société n'a pas encore pris la mesure de ce que cela signifie : vivre quatre voire cinq générations les uns à côté des autres (comme dans la famille Casadesus, dont la comédienne et quasi centenaire Gisèle était présente sur le plateau de France 5).
Habitat, logement, flux financiers, transports, services... Notre société ne s'est pas encore adaptée au veillissement. Le projet de loi lancé par Jean-Marc Ayrault marquera un premier pas. D'ici là avec la Caisse des Dépots et Icade, Agevillage prime des réalisations exemplaires, des projets innovants en terme de haute qualité du vieillissement (il vous reste quelques jours pour participer au Prix Vivre ensemble 2013 !)

A court terme, il faut pourtant arbitrer pour soulager les vieilles personnes qui perdent leur autonomie fonctionnelle, qui tombent malades et pèsent aujourd'hui sur leurs proches.
L'APA (Allocation personnalisée d'autonomie) n'est pas suffisante. Le système est peu lisible (manque de guichet unique, de filière labellisée) et la non-qualité coûte cher (sur-médicamentation, trop d'hospitalisations inutiles, chutes, inégalités de prestations sur les territoires sans un outil d'évaluation validé).

Mon aide à domicile j'y tiens ! Signer cette pétition des fédérations associatives est un signe d'engagement, de soutien, dans un service qui est bien plus qu'une prestation, mais le moyen de rester actif, citoyen jusqu'au bout.

De leur côté, les maisons de retraite à 2 200 euros par mois, restent inabordables pour des retraites moyennes de 1040 euros, selon la CNAV.

Mobiliser les crédits pour l'aide à l'autonomie est rentable. Des milliers d'emplois non délocalisables sont à financer maintenant (dans les CLIC, à domicile, en établissement, dans la Silver Economie).

Or quand l'état décide de ponctionner les retraités en créant la CASA (Contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie) pour l'aide à l'autonomie mais détourne ces fonds à d'autres fins, les pétitions, les communiqués fusent !

Comment peser sur les arbitrages financiers ?

A côté de ces pétitions, de ces communiqués de presse outrés, faudra-t-il que les centenaires, actuels et futurs, les professionnels de l'aide et des soins bloquent les routes comme les paysans bretons ?

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