Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Anxiété/insomnie : la reprise de la consommation des benzodiazépines se confirme

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 13/01/2014

0 commentaires

Les généralistes prescrivent trop

La reprise de la consommation de benzodiazépines, médicaments utilisés contre l'anxiété et l'insomnie, qui a commencé en 2010, se confirme, selon l'agence du médicament ANSM qui prévoit des mesures pour enrayer cette tendance à risques courant 2014.

Cette "reprise de la consommation" est "confirmée" dans une actualisation d'un rapport, publié en janvier 2012, sur la consommation de cette famille de médicaments et des molécules apparentées, souligne l'Agence du médicament qui met en ligne cette mise à jour de 2013.

Selon ce document, 131 millions de boîtes de médicaments contenant des benzodiazépines ou apparentées ont été vendues en France en 2012 (dont 53,2 % d'anxiolytiques et 40,5 % d'hypnotiques, c'est-à-dire de somnifères).

Environ 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine en 2012 : 7 millions pour l'anxiété, 4,2 millions pour des troubles du sommeil et 0,3 millions ont pris un médicament de cette famille, le clonazépam (Rivotril) dont les conditions d'accès ont été restreintes.

Les consommateurs ont en moyenne 56 ans et sont, pour près des 2/3, des femmes. Un tiers des femmes de plus de 65 ans prennent une benzodiazépine contre l'anxiété et près d'une sur cinq pour dormir.

Les principaux prescripteurs sont des médecins libéraux (90 %), et notamment les médecins généralistes qui "prescrivent près de 90 %" de ces anxiolytiques et somnifères.

L'agence sanitaire relève des durées de traitement souvent trop longues, et même "une proportion importante de patients qui les prennent en continu sur plusieurs années".

Or ces médicaments exposent à des risques neuro psychiatriques, ainsi qu'à des risques d'abus, de dépendance et de sevrage. Ils accroissent également le risque d'accidents de la route. Chez le sujet âgé, ils peuvent "favoriser les chutes et perturber la mémoire", ajoute l'ANSM qui évoque un "lien potentiel entre ces substances et la survenue d'une démence" d'après de récentes études.

Un nouveau plan d'action va donc être proposé par les autorités sanitaires courant 2014 pour mieux encadrer ces prescriptions et mieux informer professionnels de santé et patients sur leurs risques.

Les benzodiazépines sont par ailleurs indiquées pour traiter des contractures musculaires et l'épilepsie (contre les convulsions).

En 2012, 22 benzodiazépines ou apparentées étaient commercialisées en France. Entre 2012 et 2013, deux de ces produits ont été retirés du marché (le Rohypnol et le Myolastan et ses génériques).
Partager cet article

Sur le même sujet