Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Euthanasie : le conseil d'Etat pourrait être saisi de l'affaire Vincent Lambert

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 20/01/2014

0 commentaires

La justice met à mal la loi Leonetti

Le Conseil d'Etat pourrait être saisi cette semaine après l'ordonnance du tribunal de Châlons-en-Champagne qui s'est opposé, jeudi 16 janvier, à l'euthanasie passive de Vincent Lambert. La saisine serait le fait des avocats du CHU de Reims, de sa femme et de son neveu.
Catherine Weber-Seban, avocate du CHU de Reims a indiqué la semaine dernière qu'une "réflexion" était en cours afin "d'étudier en détail avec nos clients les motivations de l'ordonnance qui remet en cause la loi Leonetti".

Me Francis Fossier, qui défend l'épouse du patient tétraplégique hospitalisé depuis 5 ans dans un état de conscience minimale, a également signifié à l'AFP son intention d'attendre "lundi ou mardi" avant de se prononcer.

François Lambert, neveu de Vincent a indiqué qu'il souhaitait s'associer à un éventuel recours auprès de la plus haute juridiction administrative.

Jeudi 16 janvier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne avait exigé des médecins de l'hôpital de Reims que l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert soit poursuivie, estimant que "la poursuite du traitement n'était ni inutile, ni disproportionnée et n'avait pas pour objectif le seul maintien artificiel de la vie".

Vincent Lambert, victime d'un accident de la route est tétraplégique, pourvu d'un état de conscience minimal, et apparait privé de tout espoir de récupération.
Un conflit est né du fait que son épouse avait approuvé un arrêt des soins alors que les parents, des catholiques traditionalistes, s'y sont opposés par voie de justice.

"Cette décision risque de créer une jurisprudence fâcheuse pour l'ensemble des patients pauci-relationnels (état de conscience minimal) qui risquent de se voir retirer du champ d'application de la loi Leonetti, j'attendais une décision moins générale et bien plus centrée sur le cas spécifique de Vincent" avait estimé jeudi Bruno Lorit, l'avocat du neveu de Vincent Lambert.

Le docteur Eric Kariger, chef du service de soins palliatifs du CHU de Reims où est hospitalisé Vincent Lambert, a déclaré "qu'à titre personnel", il avait "l'intime conviction que les enjeux nécessitaient une consultation du Conseil d'Etat".
Partager cet article

Sur le même sujet